Tout est parti des plaintes déposées par de petits investisseurs immobiliers auprès de Mohamed Mhidia, le wali de la région Casablanca-Settat. Dans leurs plaintes, ils accusent des élus des provinces de Berrchid, Mediouna et Nouacer de spéculation immobilière illégale. Ceux-ci ont collaboré pour s’approprier des terrains dans des lotissements dépassant parfois 120 hectares.
À lire :Fraude immobilière à Casablanca : élus et entrepreneurs au cœur du scandale
Les autorités ont alors ouvert une enquête approfondie pour examiner les opérations de lotissement en cours dans une commune de Berrchid. Les investigations révèlent qu’un intermédiaire, soutenu par le président de cette commune actuellement sous le coup d’une procédure de révocation à la Cour de Cassation, aurait acquis plus de 38 parcelles dans des zones stratégiques, privant les véritables promoteurs immobiliers d’opportunités essentielles.
À lire :Spoliation immobilière au Maroc : 27 accusés condamnés à de lourdes peines
Autre constat : alors qu’une directive du ministre de l’Intérieur ordonne la suspension de la délivrance de permis de construire en échange du remboursement de dettes municipales, certains élus continuent de contourner ces restrictions, facilitant ainsi l’acquisition de terrains. L’association des processus de délivrance de permis et de recouvrement de créances est non seulement illégale, mais aussi inacceptable, a réitéré Abdelouafi Laftit.