Roubaix : les responsables de la mosquée Sunna convoqués par le préfet
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Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne a prononcé une relaxe en faveur de Larbi Marchiche, recteur de la grande mosquée Mohammed-VI. Il était jugé pour avoir fait venir de façon illégale des artisans marocains en France pour l’achèvement des travaux du lieu de culte.
Après 10 ans de procédure entre la première plainte, la mise en examen de Larbi Marchiche, un premier non-lieu, l’appel du parquet de Saint-Étienne, le recteur de la grande mosquée Mohammed-VI — propriété du roi du Maroc — est enfin tiré d’affaire, rapporte Le Progrès. Jeudi, il a bénéficié d’une relaxe devant le tribunal de la ville. Il lui était reproché de fournir de la main-d’œuvre illégale pour l’achèvement des travaux du lieu de culte.
L’affaire remonte à 2009. Larbi Marchiche était parti au Maroc pour solliciter l’aide du roi Mohammed VI pour les finitions de la mosquée. Un projet démarré en 2005. C’est ainsi qu’au printemps 2009, plus de 50 ouvriers marocains, spécialisés dans la mosaïque, le bois, les staffs, étaient arrivés à Saint-Étienne pour travailler pendant neuf mois. Une cinquantaine selon le représentant de la grande mosquée ; 70, selon la justice. Mais l’un d’eux saisit la justice et affirme n’avoir jamais été payé.
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Lors de l’audience de jeudi, la présidente du tribunal, Vaillant, s’adresse au mis en cause. « Pourquoi le Maroc passe-t-il un marché ?, questionne-t-elle. « Parce que nous n’avions plus les moyens de payer, répond Larbi Marchiche. Je suis allé voir sa majesté qui a accepté de financer la fin des travaux. Je travaille depuis quinze ans avec tous les services de l’État et nous avons toujours respecté toutes les règles. Vous savez, là où il y a le nom du roi (Mohammed VI), on ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi… »
Les questions s’enchaînent : Les ouvriers marocains étaient-ils vraiment en règle ? Dans quelles conditions ont-ils travaillé ? Et surtout, ont-ils travaillé uniquement pour le chantier pour lequel ils étaient venus ? « Je les ai même présentés au préfet lorsqu’il est venu voir les travaux », se défend Larbi Marchiche. « Il y a eu des largesses avec le droit du travail, indique Merle, le procureur de la République. […] On a demandé aux services de l’État de se montrer fluides, souples, dans la gestion de ce dossier. Et ça, ça ne me va pas ». À son tour, il s’adresse au prévenu : « Dix ans. Ce n’est pas un délai raisonnable pour un justiciable. Je vous présente mes regrets ».
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