« Avec la rupture brutale du cessez-le-feu par les forces […] marocaines et l’annexion […] de la zone tampon à Guerguerat en violation flagrante des accords militaires, nous sommes face à une situation de guerre et il faut reconnaître que les risques d’escalade sont sérieux », a déclaré Amar Belani, au lendemain de l’ouverture d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la question du Sahara dans une interview accordée à l’APS.
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Fort de ce constat, il demande au Conseil de Sécurité de « traiter la question du Sahara occidental avec lucidité et responsabilité, car il y va de la paix et de la stabilité dans la sous-région ». « Il serait tout à fait légitime de s’interroger sur la pertinence, voire l’utilité, de la relance d’un processus politique désincarné qui ne serait pas en phase avec les nouvelles réalités sur le terrain et qui légitimerait le fait accompli colonial, y compris dans une zone tampon censée être démilitarisée conformément aux accords contraignants signés par les deux parties et endossés par le Conseil de sécurité », estime le diplomate algérien.
Selon lui, il est légitime de s’interroger désormais sur l’exécution du mandat de la Minurso dans ce nouveau contexte, « puisqu’il n’y a plus de cessez-le-feu à observer depuis le 13 novembre 2020, compte tenu du refus […] du Maroc de revenir au statu quo ante malgré les exhortations du Secrétaire général des Nations Unies, et que la tenue du référendum d’autodétermination, qui est la raison d’être de la Mission, est en attente depuis une trentaine d’années ».
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« Pour toutes ces raisons objectives liées à une situation considérablement détériorée, il est attendu du Conseil de sécurité une approche équilibrée, transparente, et impartiale qui prenne en charge les nouvelles réalités sur le terrain et les attentes légitimes du peuple sahraoui conformément aux paramètres du plan de règlement », a ajouté Amar Belani.