Casablanca est "l’un des des modèles les plus faibles en matière de gestion territoriale", regrette le Souverain, précisant que la métropole est "la ville des disparités sociales les plus criantes, où se côtoient les catégories riches et les classes pauvres".
"C’est la ville des gratte-ciels et des bidonvilles. C’est le centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère, du chômage et d’autres maux, sans parler des déchets et des ordures qui en ternissent la blancheur et entachent la réputation", renchérit Mohammed VI.
Pour faire de Casablanca "une locomotive de développement économique" et "un pôle financier international", il ne s’agit pas uniquement de d’ériger des méga-édifices selon les meilleurs schémas architecturaux, mais "exiger d’abord et avant tout des infrastructures et des services de base, répondant aux normes mondiales", explique le Souverain.
"... Le problème dont souffre la capitale économique tient essentiellement à un déficit de gouvernance", indique le Roi Mohammed VI, pourtant "le budget du Conseil communal de Casablanca dépasse trois ou quatre fois celui de Fès ou Marrakech".
La ville proclamée véritable jungle urbaine par les casablancais, frôle depuis plusieurs années la catastrophe écologique. En 2012, Casablanca a été classée parmi les villes les moins vivables au monde, par le groupe britannique "The Economist Intelligence"
D’après des sources locales, Mohamed Sajid, maire de Casablanca, compte tenir une réunion aujourd’hui, avec les trois sociétés chargées de la gestion déléguée des déchets de la ville, pour lancer une vaste campagne de propreté.