Marrakech prête pour les réunions du FMI et de la Banque mondiale
Malgré le séisme meurtrier qui a secoué le Maroc dans la nuit du vendredi 8 septembre, les autorités marocaines souhaitent accueillir les réunions annuelles du Fonds monétaire...
Alors que certains dirigeants du Sud ont préféré intégrer les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), Mohammed VI, lui, a choisi de renforcer ses liens avec l’Occident.
En marge des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale qui ont eu lieu à Marrakech du 9 au 15 octobre, Mohammed VI a reçu en audience vendredi à Rabat, le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. Les institutions de Bretton Woods n’avaient pas tenu leurs assemblées générales en Afrique depuis celles de Nairobi, au Kenya, en 1973, rappelle le journal français L’Opinion.
Le choix du Maroc pour accueillir ces Assemblées générales n’est pas le fait du hasard. Le royaume est un bon élève qui applique presque à la lettre le modèle économique des institutions de Bretton Woods. En témoignent sa réponse rapide aux crises comme lors du séisme du 8 septembre, sa maîtrise de l’inflation, la réduction du taux de chômage, etc. Le Maroc a aussi arrimé sa dynamique de développement aux nouveaux enjeux de l’économie mondiale, axés sur la lutte contre le changement climatique et les énergies renouvelables.
À lire : FMI et Banque mondiale : Un soutien de poids au Maroc après le séisme
Le Maroc se positionne en outre comme la plaque tournante du commerce entre l’Europe, les pays du Golfe et l’Afrique. Ses échanges commerciaux avec l’Europe ont représenté 63 milliards d’euros en 2022, soit 58,8 % du total du trafic de marchandises du royaume et trois fois celui avec l’Asie et dix fois celui avec l’Afrique. Pour attirer les investisseurs, le royaume a adopté une nouvelle charte de l’investissement visant à accorder des facilités fiscales pour promouvoir les secteurs technologiques d’avenir et favoriser la création d’emploi.
Le Maroc se remet progressivement de la crise sanitaire, avec une croissance de 2,4 % attendue cette année et 3,6 % en 2024. Mais ces efforts restent insuffisants, après le séisme dévastateur du 8 septembre. Le FMI vient d’allouer au royaume un financement de 1,3 milliard de dollars, et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), plus de 1 milliard, pour l’aider à la reconstruction des zones sinistrées. À l’évidence, la tenue à Marrakech des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale a permis au Maroc de resserrer les liens avec ses partenaires multilatéraux et bilatéraux.
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