Alors que certains pays redoutent le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, d’autres, comme le Maroc, saluent l’élection du nouveau président des États-Unis qui avait reconnu la marocanité du Sahara en décembre 2020, à la fin de son premier mandat, et annoncé l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla.
La victoire de Donald Trump à la présidentielle du 5 novembre dernier marque un tournant dans les relations entre le Maroc et les États-Unis. Le nouveau président élu avait annoncé sur Twitter (devenu X) en décembre 2020 avoir « signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental. Une décision « historique », avait déclaré le roi Mohammed VI, témoignant sa « profonde gratitude » au président américain.
Après l’annonce de la réélection de Trump, le Souverain marocain a fait partie des premiers chefs d’État étrangers à lui adresser ses félicitations. « Les Marocains sont à la fête avec le retour de Donald Trump » aux affaires, analyse pour Les Échos, Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabes, estimant qu’une fois installé dans ses fonctions, Trump pourra parachever son projet d’ouvrir un consulat américain à Dakhla, resté lettre morte sous la présidence de son successeur, Joe Biden.
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Le nouveau président américain avait également promis 3 milliards de dollars d’investissements au Maroc, dont la grosse part serait dédiée aux banques, hôtels et au secteur des énergies renouvelables du royaume. Les autorités marocaines espèrent que ce soutien financier deviendra réalité, après quatre ans de parenthèse Biden. Si Trump réalise tout ce qu’il avait promis, les Marocains « seront redevables d’une grande dette à son égard », développe Basbous, notant que la question du Sahara est une priorité pour les autorités marocaines. Elle « conditionne tout ».
Et d’ajouter : « Les intérêts américains vont être servis, en guise de remerciements ». L’autre priorité de Donald Trump à son arrivée à la Maison-Blanche sera de relancer le processus des accords d’Abraham signés en septembre 2020 à Washington, lesquels avaient conduit à la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes, dont le Maroc.