
Le Maroc attend beaucoup de Donald Trump
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L’Espagne craint que le président américain Donald Trump ne transfère les bases militaires américaines de Rota (Cadix) et de Morón de la Frontera (Séville) au Maroc, un allié privilégié de Washington.
Donald Trump a averti les pays de l’OTAN n’allouant pas au moins 2 % de leur PIB à la défense qu’ils n’auront pas le soutien des États-Unis en cas de conflit armé. L’Espagne, concernée à plus d’un titre, craint un retrait des bases aériennes américaines sur son territoire et leur transfert vers le Maroc, relaie La Razon. La base de Morón de la Frontera est l’une des quatre bases installées dans le pays en 1953 à la suite du pacte de Madrid entre Franco et Eisenhower. La situation sur cette base est inquiétante au regard des licenciements successifs d’employés espagnols depuis 2010. Plus de 400 Espagnols travaillant sur cette base ont été licenciés et remplacés par des professionnels ou du personnel militaire américains, dénonce le comité d’entreprise de la base de Morón.
« En 2010, le ratio était de 1 employé américain pour 10 Espagnols et aujourd’hui il est de 3 pour 1 », affirme le comité, qui déplore le « manque total de protection du personnel » qui n’est pas rattaché au ministère de la Défense. « L’idéal est que nous préparions le terrain au cas où Trump emmènerait les bases au Maroc ou les fermerait compte tenu de leur imprévisibilité, afin que les travailleurs ne soient pas laissés sur le carreau », recommande le Comité.
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Le navire « Oscar Austin » qui a récemment accosté au quai numéro 1 de la base navale de Rota, est la preuve de l’engagement renouvelé de l’US Navy envers l’Espagne afin d’améliorer les opérations de sécurité maritime avec ses alliés en Europe et en Afrique. Avec Rota, c’est « 70 ans de coexistence pacifique », affirme le maire de Rota, Javier Ruiz Arana, notant que l’incertitude gagne les cœurs concernant l’avenir de cette base depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
« Je crois qu’il faut faire preuve de prudence face à un climat de rumeurs », déclare le porte-parole de la Confédération des entrepreneurs de Cadix, qui espère que les actions diplomatiques en cours porteront leurs fruits. La base « est à Rota depuis 1953 et, pendant tout ce temps, avec les différentes administrations américaines, il y a eu beaucoup de rumeurs sur son avenir » qui « plus d’une fois, ont fait état de son transfert au Maroc », rappelle Encarna Niño, première adjointe au maire de Rota, notant une augmentation du nombre de navires et de troupes sur la base et annonçant des investissements d’environ 300 millions de dollars pour l’extension des quais.
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