Des chercheurs marocains des Universités Moulay-Ismail de Meknès et de Rabat ont développé une nouvelle méthode d’isolation des habitations. Celle-ci est écologique et surtout économique.
Alors que la semaine prochaine l’Otan accueillera à Bruxelles ses 7 partenaires du dialogue méditerranéen pour une réunion des ministres des Affaires étrangères, le Maroc se distingue encore une fois dans cette collaboration, mais cette fois-ci au niveau scientifique.
En effet, outre le fait que le Royaume a significativement augmenté sa participation aux activités du programme, cette année encore, soit une augmentation de 22% dans le domaine militaire, et de 24% dans la diplomatie publique, il est officiellement sollicité par les dirigeants de l’Alliance pour valoriser son potentiel de chercheurs scientifiques, largement récompensés dans le cadre des attributions des bourses de l’OTAN.
« Nous lançons un appel officiel aux autorités marocaines pour qu’elles proposent très vite des candidatures pour les prochaines nominations à la tête de nos directoires, que nous avons prévues l’année prochaine », a dynamiquement répété le docteur Walter Kaffenberger, chef de la division scientifique du Département de diplomatie publique (DDP), lors d’une conférence conjointement organisée par l’Otan et le ministère des Affaire étrangères marocain. « Les chercheurs marocains sont les plus actifs des 7 pays du dialogue, nous leur avons accordé 64 bourses depuis 1999. Mais malheureusement, ceci ne se reflète pas au niveau des comités directoires », a déploré le chef de la section Science au service de la Paix et de la Sécurité (SPS).
Ce programme ambitionne pourtant de contribuer à une meilleure communication entre l’Alliance et ses pays partenaires. D’abord en termes de participation et de financement, mais surtout pour distinguer les sujets de recherche prioritaires.
Priorité à la gestion de la rareté au Sud
En effet, il est ressorti de cette collaboration scientifique que, si les Etats membres de l’Alliance privilégient la recherche liée aux techniques nouvelles de détection rapide de missiles, de décontamination, de vaccination et toutes celles destinées à lutter contre le terrorisme informatique, du côté des pays méditerranéens, les sujets prioritaires sont surtout liés à l’environnement : la gestion des ressources naturelles telles que l’eau, dont la pénurie entraîne la désertification, mais aussi la sécurité alimentaire et énergétique, et de même la gestion des crises comme les séismes ou les inondations.
« Seule une plus grande collaboration au niveau des directions pourra mettre en évidence nos intérêts communs dans le domaine de la recherche scientifique. La science peut jeter des ponts là où la politique et l’économie ont échoué, c’est un outil qui peut être très efficace pour rapprocher les pays et servir la paix » a expliqué le responsable de la section SPS à l’Otan.
En effet, aucun pont ne semble parvenir à faire taire les questions qui fâchent. Car, si du côté diplomatique, on voit d’un très bon œil ces opérations de séduction de l’Otan, du côté de l’opinion publique, les mêmes préoccupations subsistent, sûrement parce que, de la part de l’Alliance, la langue de bois persiste. « Le conflit israélo-palestien n’est pas de notre domaine. Cette question n’est même pas pas inscrite dans nos agendas. Par contre, quand la paix se fera, et que les partis nous en feront directement la demande et que les alliés agiront dans la cadre de la légalité internationale, alors nous pourrons discuter d’une éventuelle intervention sur place », a expliqué la délégation de l’Otan.
Très bien. Alors comment expliquer la présence des troupes de l’Otan en Irak, sachant qu’aucune des conditions ci-dessus exposées n’a jamais été remplie ?
La science au service de la paix
Ce n’est qu’en 2006 que s’est tenue la première réunion du comité Otan pour la Science au service de la Paix et de la Sécurité (SPS), nouveau-né qui capitalise toutes les expériences passées dans le domaine de la coopération scientifique. Ce nouveau programme ambitionne d’accroître la solidarité entre les pays en cherchant à résoudre certains problèmes de sécurité via des méthodes scientifiques. Car le Maroc fait partie des pays du Dialogue méditerranéen, et peut prétendre à des bourses mais aussi déposer des demandes de subventions qui sont examinées dans le cadre de commissions internationales au siège de l’Otan à Bruxelles.
L’Economiste - Najlae Naaoumi
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