« Actuellement, nous enregistrons une nette augmentation (30 à 40 %) par rapport à la même période de l’année dernière, mais toujours en baisse par rapport à 2019 », a indiqué à la MAP, Said Moueden, Manager dans une grande pâtisserie de Casablanca qui emploie 70 personnes.
Selon Said Moueden, les clients s’approvisionnent particulièrement en début d’après midi et penchent plus pour le pain (pain complet, baguette), les viennoiseries et les produits salées destinées aux bourses diversifiées. Ce responsable de structure a tenu à relever que la situation est différente de l’année dernière où tout le secteur a souffert du manque de la clientèle à cause du confinement imposé par les autorités sanitaires.
« S’il est vrai que pour la femme marocaine, le Ramadan est l’occasion propice pour montrer son savoir-faire culinaire en préservant les plats traditionnels, elle se voit obligée de recourir aux boulangeries pour acheter de la viennoiserie, Mhencha ou autre pain complet, car elle n’a plus le temps pour tout préparer à la maison, comme cela a été le cas dans le passé », explique Saida. Cette fonctionnaire du quartier de Californie est fidèle à son boulanger pour récupérer tous les jours à 15 heures, ses viennoiseries, Briouates et autres mini-pizza.
Se voulant un goût diversifié, cette quadragénaire souligne que les boulangeries offrent aussi bien des gâteaux et autres délices traditionnelles que modernes. Elle fait remarquer aussi que ces lieux constituent la solution pour ceux qui manquent de temps. Les demandes sont également fortes en chebakia, viennoiseries, pain de tout genre et Briouates, assure un quarantenaire qui vit loin de sa famille.
Pour sa part, le président de la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries du Maroc (FNBP) et vice-président du réseau bio-professionnel des céréales, Lhoucine Azaz, confie qu’à l’approche de l’Iftar, les clients viennent s’approvisionner en aliments nécessaires pour garnir leurs tables. Pour lui, ce regain d’activité est dû à la réorganisation forcée par les mesures restrictives relatives à la lutte contre la pandémie.
La rationalisation des dépenses constitue un pari à gagner à cause des contraintes qu’a connues le secteur liées à l’augmentation des coûts, l’arrêt de travail imposé par les mesures préventives et la baisse de la demande des propriétaires de cafés, de restaurants et des traiteurs qui constituent les principaux clients.