Maroc : Le poisson du pauvre n’est plus

Au Maroc, le prix de la sardine connait une hausse record à moins d’un mois du Ramadan, atteignant 25 voire 30 dirhams le kilogramme selon les marchés. Une inflation due, selon les professionnels, aux changements climatiques et à la baisse de la production.

La sardine, encore appelée poisson des pauvres, est devenue un luxe inaccessible pour les ménages marocains à faible revenu. Actuellement, le prix d’un kilo de sardine varie entre 25 et 30 dirhams selon les marchés, alors que le prix de la caisse a atteint 800 dirhams, rapporte Al Ahdath Al Maghribia.

Selon les professionnels, cette hausse record des prix de la sardine en l’intervalle d’un mois à peine serait due aux conditions climatiques défavorables, à la baisse de la production nationale, à l’augmentation du coût de sortie en mer (logistique et carburant), et à l’instauration du repos biologique.

Cette hausse des prix inquiète les ménages marocains qui se demandent s’ils pourront avoir de la sardine sur leur table durant le Ramadan qui démarre dans quelques semaines. Les prix de ce produit très prisé pourraient davantage s’envoler pendant le mois sacré où la demande est forte.

Interpelé par le parlement sur cette hausse des prix, Ahmed El Bouari, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, a expliqué que « certains poissons de surface sont plus exposés aux conséquences des changements climatiques et des activités humaines, particulièrement la sardine, qui vit dans une température de 18 degrés ».

En tant que premier producteur mondial de sardines, le Maroc fournit plus de 60 pays en Afrique et en France. La sardine marocaine est considérée comme la meilleure de sa catégorie et la plus demandée à travers le monde.