Les fêtes de fin d’année interviennent dans un contexte marqué par la décision du gouvernement de renforcer les mesures face à la virulence du Covid-19, en adoptant un strict couvre-feu, la fermeture des cafés, commerces et centres commerciaux à 20h tous les jours. Les restaurants des villes comme Casablanca, Tanger, Marrakech et Agadir ont été invités à fermer.
Prenant la mesure de la situation, plusieurs pâtisseries ont dû revoir leurs différentes offres, en vue de satisfaire les exigences de leurs clients. Les commandes par voie téléphonique ou encore la livraison à domicile font partie des nouvelles propositions pensées par les pâtissiers pour renflouer les caisses. D’autres ont simplement choisi de développer leur propre site de commerce en ligne ou de s’associer à des plateformes pour faire écouler leurs produits, dans le respect de mesures sanitaires, rapporte la MAP.
Nadia travaille dans une franchise de boulangerie et pâtisserie de renom à Rabat. Elle a confié que le mois de décembre vient souvent couronner une année marquée par des ventes en baisse. C’est le mois que préfèrent tous les pâtissiers parce qu’ils savent qu’ils feront de bonnes affaires. Mais avec la rareté des événements, les commandes se font aussi rares. Néanmoins, elle note que les commandes en ligne mises en place depuis le début du confinement, sont montées en flèche ces derniers jours. Les bûches, les mini-bûches sont les commandes les plus appréciées actuellement.
Des rares clients qui viennent dans cette boulangerie, il y a Amina, qui n’a rien perdu de ses habitudes. Elle est venue pour acheter et offrir des gâteaux et autres sucreries en cette période de fin d’année. « C’est le moment de l’année où l’on se permet quelques gourmandises », a confié cette mère de famille, ajoutant que cette année a été particulièrement stressante.« On a envie de se faire plaisir durant cette période, je pense que c’est très important pour le moral », a-t-elle confié.
Les boulangeries de proximité vivent elles aussi difficilement cette période de fin d’année. En dehors des commandes de pains, personne ne vient chercher les gâteaux et friandises. Rares sont ceux qui viennent se renseigner. Selon certains boulangers, l’annonce du couvre-feu peut également occasionner des pertes au niveau des produits non vendus. Alors qu’il devrait être le mois le plus sucré de l’année en termes de vente de gâteaux et autres, décembre laisse un gout très amer au grand désarroi des pâtissiers qui espèrent des lendemains meilleurs, précise la même source.