Morad, un « garçon de la rue » devenu star du rap en Espagne
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Hassan El Halloufi Zeimi, d’origine marocaine, est enseignant à l’Institut Pompeu Fabra de Badalona, où lui-même a été formé. Aujourd’hui, il se bat pour qu’aucun élève ne soit laissé pour compte, notamment ceux d’origine étrangère.
« Je n’ai jamais imaginé devenir enseignant. J’ai rencontré un professeur qui m’a beaucoup encouragé, et dans cet institut, on m’a très bien formé. Ce professeur m’a d’abord encouragé à poursuivre mes études, puis un jour je l’ai rencontré dans la rue, par hasard, et il a recommencé. Il m’a dit qu’il allait bientôt prendre sa retraite et m’a encouragé à essayer de le remplacer, et voilà », raconte Hassan à El Periodico.
D’origine marocaine, le jeune homme a fait ses études primaires dans une école publique à Santa Coloma où il a subi des discriminations et comportements racistes. « Dans ma classe, il n’y avait qu’une seule personne d’origine caucasienne. Nous venions tous de l’étranger : de l’Inde, du Pakistan, du Maroc, de l’Amérique latine… Quand vous vous présentez et dites : « Bonjour, je m’appelle Hassan », la réponse est automatique : « Oh, vous êtes marocain ? » C’est comme lorsque vous êtes footballeur. Si tu es très bon, tu peux jouer pour l’Espagne, mais si tu n’es pas très bon, « regarde ce Maure »… », déplore-t-il.
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Hassan avoue avoir été très bien accueilli dans cet institut en tant qu’enseignant. « Au début, j’avais peur… J’ai eu des étudiants originaires du Vietnam, du Sénégal, du Maroc, d’Égypte, de Chine…, de partout ; et ils sont très choqués de me voir en tant que “professeur”, mais ils aiment ça », explique-t-il. Et d’ajouter : « Je suis beaucoup plus proche d’eux, je leur raconte mon parcours ; il n’y a pas trop de différence d’âge entre nous, et ils sont à l’aise. J’ai des élèves qui sont dans des centres pour mineurs, qui ne comprennent pas la langue… Je leur traduis les choses les plus élémentaires, si je peux ».
Parlant d’égalité et de diversité, Hassan estime qu’il est très difficile de l’appliquer. « Comment puis-je aborder les questions d’égalité dans un cycle automobile, s’il n’y a pas de filles ? Et puis, les étudiants ont des besoins totalement différents. Beaucoup de garçons que j’encourage à poursuivre les études me répondent : ’non, c’est parce que je ne suis pas bon pour les études que je suis ici’ ». Et de conclure : « Nous devons investir davantage dans l’éducation ; c’est la base de tout. Je dis toujours à mes étudiants : ’ne laissez personne vous traiter d’idiots ; il n’y a personne ici qui soit un idiot’ ».
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