La gestion du projet de gazoduc Maroc-Nigéria confiée à une coentreprise
Dans un communiqué conjoint, le Maroc et le Nigeria ont annoncé avoir confié la gestion du projet de gazoduc à une coentreprise composée d’ILF Consulting et DORIS Engineering.
Les signes annonciateurs de la réussite du projet de construction du gazoduc Maroc-Nigeria sont visibles. Le partenaire nigérian est prêt à investir 50 % du coût total du projet.
En marge de l’édition 2023 du Forum de l’énergie organisée par la Society of Petroleum Engineers (SPE) à Abuja, Mele Kyari, PDG de la société « Nigerian National Petroleum Company Limited » (NNPC) a annoncé que son entreprise a décidé d’investir 12,5 milliards de dollars, et ce, afin de garantir une participation de 50 % dans le tour de table du méga chantier, rapporte le quotidien nigérian The Nation. Le projet Gazoduc Maroc-Nigeria devrait coûter 25 milliards de dollars.
À lire : Où en est le projet de gazoduc Maroc-Nigeria ?
En octobre 2022, Mele Kyari avait, dans une déclaration à Bloomberg, promis de prendre « une décision d’investissement définitive l’année prochaine » avant d’ajouter que les discussions autour du financement étaient en cours. Il n’avait toutefois pas mentionné le nom des structures qui ont accepté d’accompagner la réalisation du projet.
À lire : Gazoduc Maroc-Nigeria : la décision finale du Nigeria attendue en 2023
Ce projet d’envergure sera réalisé en plusieurs phases et longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria sur 5 600 kilomètres, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie, jusqu’au Maroc, et sera connecté au Gazoduc Maghreb-Europe et au réseau gazier européen. Le gazoduc sera également bénéfique pour des pays enclavés comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Le projet est déjà à la seconde phase de l’étude d’avant-projet détaillé, et fait actuellement l’objet d’une évaluation de l’impact environnemental et d’enquêtes sur les droits de passage.
Pour rappel, cinq Mémorandums d’entente (MoUs) tripartites avaient été signés, lundi 5 décembre 2022 à Rabat, le Maroc et le Nigeria, d’une part, et par la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part, dans le cadre du projet de Gazoduc Nigeria-Maroc. L’un de ces MoUs a été signé par l’ONHYM et la NNPC avec Gambia National Petroleum Corporation (GNPC-Gambie).
Aller plus loin
Dans un communiqué conjoint, le Maroc et le Nigeria ont annoncé avoir confié la gestion du projet de gazoduc à une coentreprise composée d’ILF Consulting et DORIS Engineering.
Le projet de gazoduc Maroc-Nigeria avance. En attendant la décision finale d’Abuja attendue en 2023, le comité technique a organisé cette semaine une série de réunions à Rabat.
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