Mercredi matin à l’ouverture de l’audience au procès des attentats de Bruxelles, Me Delphine Paci a déclaré que son client Salah Abdeslam a été violenté lors de son transfert de la prison de Haren vers le Justitia. Il a dénoncé « le manque de respect » de certains policiers qui n’hésitent pas à humilier les accusés comme lui . « Au moment de la fouille, on m’a demandé de regarder le mur, j’ai dit : ça ne s’est pas passé comme ça hier et j’ai demandé à voir le chef, avec qui ça se passe bien. Là, le policier a pris l’initiative de me rentrer dedans, ils étaient à trois sur moi », rapporte La Dernière Heure.
À lire :Attentats de Bruxelles : les accusés boycottent le procès
« M. Abdeslam a été frappé à la lèvre. Ce n’est plus possible », a lancé l’avocate.« On a un souci de violence majeur avec les personnes encagoulées dans le box, au moins deux », a-t-elle déclaré. Mais pour le procureur fédéral, Me Paci a fait des conclusions hâtives. Il attire l’attention de cette dernière sur la présomption d’innocence valable pour les policiers également.
À lire :Procès des attentats de Bruxelles : la défense obtient le démontage des box
Le procureur fédéral a également expliqué que l’accusé ne s’était pas plaint et qu’il n’avait aucune trace sur le corps pouvant expliquer des actes de violence dont il aurait été victime. « Je n’ai d’abord pas voulu aborder cet incident par pudeur, pour ne pas interrompre l’audience et par respect pour les victimes. Mais les incidents ne cessent de se répéter, si ce n’est pas avec moi c’est avec un autre », a confié Salah Abdeslam