
L’Algérie s’inquiète de la reprise des relations entre le Maroc et l’Iran
L’Algérie s’active en coulisses pour préserver ses liens avec l’Iran, alors que des rumeurs persistantes font état d’un possible rapprochement entre Téhéran et Rabat.
Le rapport d’un célèbre journal américain met en lumière la collaboration plus étroite entre Alger et le Hezbollah soutenu par l’Iran, utilisant le Front Polisario pour saper non seulement l’intégrité territoriale et la souveraineté du Maroc sur le Sahara, mais aussi pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie.
« Au fil des ans, l’Iran a favorisé un large éventail de groupes mandataires pour faire avancer ses intérêts », indique un rapport du Washington Post. Le journal s’appuie sur les déclarations d’un responsable régional et d’un troisième responsable européen qui ont affirmé que l’Iran avait formé des combattants du « Front Polisario basé en Algérie » qui sont maintenant détenus par les nouvelles forces de sécurité syriennes. En janvier, des rapports convergents ont d’ailleurs montré comment le régime algérien a reçu un coup dur du nouveau résident syrien, Ahmed al-Sharaa, qui a rejeté la demande du régime de libérer les milices du Polisario qui ont combattu sous le régime de Bachar al-Assad.
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En 2018, le Maroc avait rompu ses relations avec l’Iran, au motif que le groupe libanais soutenu par Téhéran, le Hezbollah, entraînait des miliciens du Front Polisario. Rabat avait également accusé Téhéran d’apporter une aide logistique au Polisario et de vouloir propager le chiisme en Afrique et auprès des communautés maghrébines installées en Europe. Des accusations niées en bloc par l’Algérie et l’Iran. Mais Rabat a insisté sur le fait qu’elle détenait de nombreuses preuves. À l’époque, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, déclarait que le Maroc avait fourni des preuves détaillées de la collusion entre le Polisario et le Hezbollah.
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« Le dossier a été minutieusement préparé, pendant des semaines, sur la base d’informations collectées et recoupées pendant plusieurs mois », avait déclaré le chef de la diplomatie marocaine. Il ajoutait : le document résume « des faits avérés et précis : dates de visites de hauts responsables du Hezbollah en Algérie, dates et lieux de rencontres avec des responsables du Polisario, et une liste de noms d’agents impliqués dans ces contacts ».
En 2022, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, avait, lors d’une conférence de presse hebdomadaire, déclaré que les allégations du chef de la diplomatie marocaine étaient « sans fondement », les qualifiant de « projections sans fondement », rapportait Iran International.
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