La recrudescence des piqûres de scorpion dans certaines régions du Maroc, en cette période de canicule et de saison estivale, inquiète. Les spécialistes appellent les citoyens à prendre les précautions pour prévenir ces piqûres mortelles.
Faux. Les responsables de l’Hôpital 20 août à Casablanca sont formels sur ce sujet : il n’y a pas eu de virus de nature à porter atteinte à la vie des malades et du personnel soignant de cet établissement hospitalier. L’information diffusée récemment dans les médias et qui faisait état de décès dus à un virus non identifié ne serait, selon les responsables de l’hôpital, qu’un tissu de malentendus.
« Aucun virus de nature à mettre en danger la santé des malades ou le personnel de l’hôpital n’a été à ce jour suspecté au sein de notre établissement.Les rumeurs qui ont circulé récemment à propos d’un virus qui aurait infecté l’établissement sont une invention des familles de malades hospitalisés dans cet hôpital », rassure le Pr. M. Detsouli, médecin directeur de l’Hôpital 20 août. Selon lui, “cette information se serait inspirée de deux situations normales qui se sont produites au même moment à l’hôpital. Le service de cardiologie a enregistré dernièrement le décès, par infarctus du myocarde, d’un patient âgé de 60 ans. Il se trouve qu’au même moment a été admise une patiente souffrant de leucémie. Constatant que son état de santé ne s’améliorait pas, les parents de cette dernière ont cru que leur fille avait contracté un virus, qui aurait causé auparavant la mort d’un patient. Ce qui a déclenché un vent de panique et produit cette rumeur infondée. Alors que nous n’avons jusqu’aujourd’hui enregistré aucun décès dû à une nouvelle infection. Il se peut que ce soit cette famille qui ait fait appel aux journalistes pour s’enquérir de la situation », explique M. Detsouli.
Dans le but de dissiper l’inquiétude des patients, le chef de service de l’unité d’où serait partie cette information “non fondée” a réuni les familles des malades pour leur expliquer la situation et surtout les rassurer que tout allait bien notamment pour leurs parents hospitalisés. Selon notre interlocuteur, « nous avons fait des analyses aux patients hospitalisés dans ce service dont les résultats n’ont révélé aucune anomalie, si ce n’est la présence des gènes habituellement observés dans ce service, mais qui ne posent aucune difficulté thérapeutique. J’estime que toute information de cet ordre doit être traitée par des professionnels avant d’être divulguée à la population pour éviter une panique inutile ».
A la question comment les responsables de cet hôpital se seraient pris si cette rumeur s’était avérée fondée, M. Detsouli répond : « L’Hôpital 20 août est organisé pour faire face à une telle situation si jamais elle se se produisait. Dans ce cas, nous procédons à la reconnaissance du gène responsable, en isolant les malades, en désinfectant les locaux susceptibles d’être contaminés. Il faut souligner qu’on peut trouver de temps en temps des infections bactériennes dans certains services d’un hôpital comme le bloc opératoire, le service de cancérologie où les malades sont démunis de défenses, entre autres. C’est tout à fait normal et des mesures de décontamination existent. Nous faisons notamment appel aux spécialistes des laboratoires pour identifier les gènes et proposer des médicaments pour les éradiquer. Pour l’instant, nous ne sommes pas confrontés à une infection qui nécessiterait de telles opérations. Tout va bien et les infections dont souffrent certains malades sont normales, c’est-à-dire celles que l’on contracte d’habitude », a ajouté M. Destouli.
Alain BOUITHY
Libération, Maroc
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