Des archéologues ont découvert au Maroc le plus ancien site agricole qui date de la période de la préhistoire.
Le plan Maroc Vert passe l’épreuve du Parlement. Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, est intervenu lundi dernier à la Chambre des représentants pour répondre aux questions et observations de la commission des secteurs productifs qui poursuivait l’examen de la stratégie agricole. De source proche, il ressort de cette rencontre que la majorité des groupes parlementaires présents adhèrent au projet. De l’avis de certains, ce plan redonne une place de choix au secteur agricole dans le paysage économique du royaume. Et, ainsi, le développement agricole redevient prioritaire, contrairement à la position adoptée ces dernières années.
Rappelons-le, cette stratégie s’articule autour de six idées principales. Tout d’abord, il s’agit de relancer le secteur de manière à ce qu’il devienne le principal moteur de croissance de l’économie nationale dans les 10 à 15 prochaines années. Ceci avec des retombées importantes en termes de croissance du PIB, de création d’emplois, d’exportation et de lutte contre la pauvreté. Pour atteindre ces objectifs, le programme qui sera mis en œuvre devrait mettre fin aux disparités entre l’agriculture moderne et celle dite traditionnelle, et ainsi s’adresser à tous les acteurs de l’activité.
Reste que si la stratégie a fait pratiquement l’unanimité, les parlementaires de différentes tendances ont saisi l’occasion pour formuler des observations sur ce chantier d’envergure. Dans ce contexte, les représentants de l’Istiqlal n’ont pas manqué d’applaudir la démarche et la célérité de la mise en œuvre de son élaboration, six mois après l’arrivée du nouveau gouvernement El Fassi.
De leur côté, les représentants du PJD ont mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une loi-cadre pour la pérennité de la démarche. Ceci de manière à assurer la poursuite de son exécution, même en cas de changement gouvernemental. Pour leur part, les parlementaires de l’USFP ont mis en exergue les grands défis de la stratégie, à savoir la problématique de la rareté de l’eau, l’équilibre à préserver entre les petits et grands agriculteurs et le financement de la petite entreprise agricole, notamment. A ce sujet, la majorité des intervenants, toutes tendances politiques confondues, ont appuyé la mesure énoncée par la loi relative à la transformation de la CNCA, société anonyme (2002/2003), en Crédit agricole du Maroc (CAM). Pour rappel, cette démarche législative avait été retenue parmi ses dispositions pour le financement de la petite entreprise agricole. La mesure devait se concrétiser à travers une convention conclue entre l’Etat et le CAM. Mais, à ce jour, cet accord n’est toujours pas signé. Pour les parlementaires, la mise en œuvre de cette convention viendrait renforcer le pilier relatif à l’agriculture solidaire dans le plan Vert.
Les intervenants parlementaires ont également interpellé le gouvernement sur le foncier et la sauvegarde des meilleurs terrains agricoles face à la déferlante urbanistique.
Après la Chambre des représentants, Akhannouch rencontrera, aujourd’hui mercredi, les représentants de la Chambre des conseillers pour débattre de la stratégie.
Source : L’Economiste - Malika Alami
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