Lors de l’audience tenue vendredi, le journaliste a réitéré que le Maroc l’a espionné à l’aide de Pegasus et qu’il fait l’objet d’un « harcèlement » de la part des autorités marocaines. Pour ces raisons, il a demandé que la plainte du Maroc soit rejetée. Le Maroc avait déposé une plainte au civil contre Cembrero, pour exiger qu’il revienne sur ses accusations sans preuves, rappelle Público.
« Je suis victime d’intimidation et de harcèlement de la part des autorités marocaines depuis 2014 » et « d’insultes constantes et systématiques de la part des autorités marocaines et de la presse », a déclaré le journaliste, rappelant qu’il est à son quatrième procès contre le Maroc, après deux accusations d’apologie du terrorisme, toutes deux classées, et une autre d’un homme d’affaires lié aux services secrets marocains, qui s’est soldée par un acquittement.
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Pour Cembrero, ce procès, comme les précédents, lui a porté préjudice, car de nombreuses sources ne lui fournissent plus d’informations. Pour son avocat, Javier Sánchez, « la condamnation est dans le procès », d’autant que le Maroc savait qu’il ne prospérerait pas, mais en l’intentant, il a tenté de « faire taire » le journaliste et de mettre en garde d’autres.
L’affaire remonte à 2021, lorsque Forbidden Stories, un consortium de médias internationaux, avec l’appui technique d’Amnesty International, a révélé que les gouvernements de plusieurs pays, dont le Maroc, avaient espionné des milliers de téléphones portables de militants de droits de l’homme, de personnalités politiques et de journalistes à l’aide du logiciel Pegasus, conçu par la société israélienne NSO Group.