Des associations féminines sont vent debout contre la réforme d’Abdelatif Ouahbi, ministre de la Justice, imposant aux femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint de verser une pension alimentaire à leurs ex-maris après le divorce.
De la présentation des résultats 2007 du laboratoire pharmaceutique Sothema, du jeudi 24 avril à la Bourse de Casablanca, l’on ne retiendra pratiquement que les débats qu’a suscités l’annonce de la mise sur le marché de la pilule du lendemain. Pourtant les indicateurs financiers de l’entreprise affichent des performances intéressantes.
Le chiffre d’affaires a augmenté de 17%, passant de 526 millions de DH en 2006 à 615 millions en 2007, dont 45 millions à l’export. A noter que le marché algérien, par voies contournées (via Marseille et Barcelone), a compté en 2007 pour 5 millions de DH dans le chiffre d’affaires du laboratoire. Sothema finalise d’ailleurs les derniers réglage pour la création d’une filiale dans ce pays. La deuxième après l’unité de fabrication implantée au Sénégal dont l’entrée en production est prévue en juillet prochain.
Sur le marché de l’export, en plus de la présence de ses « représentations » médicales dans 10 pays d’Afrique subsaharienne, Sothema négocie le ticket d’entrée sur le marché américain avec ses propres marques, en signant un accord de représentation. En plus des possibilités de fabrication sous licence pour le compte de laboratoires américains. Pour satisfaire en partie la demande du marché américain, Sothema sollicitera son unité de fabrication de médicaments injectables de Bouskoura (investissement de 270 millions de DH), dont le démarrage est prévu en juin prochain.
Les autres indicateurs financiers du laboratoire augurent de belles perspectives. Son PDG, Omar Tazi, dit avoir une totale confiance dans ses actionnaires qui, « pour éviter d’étouffer la trésorerie de l’entreprise, ont choisi de se passer de dividendes ces deux dernières années ». En tout cas, sa marge brute d’autofinancement a évolué de 5%, passant de 80 millions de DH en 2006 à 84 millions l’année dernière. Ce qui traduit une certaine solidité financière de l’entreprise. Le résultat d’exploitation a augmenté de 15% pour atteindre 92 millions de DH et le résultat net a enregistré une hausse de 37%, passant sur les deux derniers exercices de 43,75 millions de DH à 60 millions. Le rapport de celui-ci sur le chiffre d’affaires a pris 1,7 point. Il a atteint 10% en 2007 contre 8,31% l’exercice précédent.
En termes de croissance du produit, les produits-phares du laboratoire maintiennent la cadence. L’oto-rhino-laryngologie a enregistré une croissance de 62%, la fluoroquinoline (58%) et l’insuline (52%). Cerise sur le gâteau : l’enregistrement pour autorisation de mise sur le marché (AMM) de cette insuline made in Morocco est en cours en Algérie et en Tunisie.
Merci qui ? Merci Baddou
Depuis 1999, Sothema attendait l’AMM pour la pilule du lendemain. L’histoire retiendra que le 1er produit pharmaceutique débloqué par la ministre de la Santé est cette pilule contraceptive qui sera commercialisée en mai prochain au prix de 94 DH. Contre ceux qui crient à la dérive, Yasmina Baddou a précisé sur radio Atlantic, jeudi matin, que : « c’est un moyen contraceptif, non une pilule abortive et parmi les médicaments qui devaient être autorisés au Maroc, cette pilule était attendue ». Selon elle, c’est une grande avancée et non une dérive. Pour le patron de Sothema, « il fallait une femme à la Santé pour y arriver ».
Source : L’Economiste - B. T.
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