Après avoir reçu plusieurs plaintes des professeurs d’espagnol, le Conseil du personnel de la fonction publique espagnole au Maroc a demandé le limogeage de l’ancienne ministre, María Antonia Trujillo, conseiller à l’éducation à l’ambassade d’Espagne à Rabat.
Le Conseil a fait part au directeur général de la planification et de la gestion de l’éducation du « sentiment majoritaire des professeurs d’espagnol » au Maroc et exprimé son « profond malaise face à la manière dont l’actuel responsable dirige le département de l’Éducation ».
La façon de travailler de l’ancienne ministre du Logement sous Zapatero « affecte le fonctionnement du ministère et des centres éducatifs, ainsi que l’environnement de travail en général et l’activité quotidienne », explique le Conseil dans sa lettre datée du 19 janvier, reprochant à María Antonia Trujillo de ne pas être à l’écoute des directeurs des centres et de rester « insensible » à leurs préoccupations.
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Le Conseil dénonce aussi son « imprudence et l’adoption de mesures extraordinaires » pour remplacer le personnel enseignant (environ 360 professeurs d’espagnol au Maroc), entraînant ainsi une « détérioration progressive du service éducatif » dans les onze centres éducatifs espagnols au Maroc.
Les parents d’élèves se sont également plaints de la situation, indique le Conseil dans sa lettre, précisant que l’Association des parents d’élèves de l’école espagnole de Rabat (AMPACER) a déjà adressé une lettre au Médiateur, le 26 janvier. Face aux départs d’enseignants qui ne sont pas remplacés, l’Association propose le recrutement d’enseignants locaux au Maroc pour combler ce vide.