Le président Pedro Sanchez a justifié dimanche sa décision de changer la position de l’Espagne sur le Sahara, réaffirmant les relations « stratégiques » que son pays entretient avec le Maroc, et soutenant par ailleurs que Mohammed VI n’est pas un dictateur.
« Permettez-moi de ne pas m’inscrire dans cette définition que vous faites de la monarchie marocaine. Je ne la partage pas. En tant que président, je pense qu’il est important que ce soit clair », a lâché Pedro Sanchez, en réponse à la question de Jordi Évole qui lui demandait comment un dirigeant démocrate comme lui arrive à céder au chantage d’un roi dictateur comme celui du Maroc.
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Concernant le Sahara, le chef de l’Exécutif espagnol a justifié la décision de soutenir le plan marocain d’autonomie, assurant qu’elle a été prise dans l’intérêt général de l’Espagne et en vue de trouver une solution « constructive » à ce conflit qui dure depuis 50 ans. Il a en outre rappelé que l’Espagne a toujours milité pour une solution convenue par les parties, dans le cadre des Nations unies.
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Sanchez a également insisté sur le caractère « stratégique » des relations avec le Maroc, aussi bien dans le domaine commercial que de la lutte contre le terrorisme et l’immigration.