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Les proches d’un Marocain décédé 13 décembre 2019 de la rage ont déposé une réclamation de dommages-intérêts auprès d’Osakidetza (Pays basque espagnol), estimant qu’il aurait pu être sauvé s’il n’y avait pas eu « un retard dans le diagnostic et le traitement ». Le centre de santé a rejeté leur requête.
Le Marocain A.E.M.H., âgé de 56 ans, est mort quatre mois après avoir été mordu par un chat lors de ses vacances à Tanger. Le service de santé basque a rejeté la demande de ses proches qui réclament une indemnisation pour retard dans le traitement, assurant que le patient avait bénéficié des « soins adéquats » et qu’il n’avait pas reçu de traitement antirabique au Maroc parce qu’il avait « disparu » après la première consultation.
Ses proches soutiennent que les médecins « n’ont pas correctement évalué ses symptômes et sa situation clinique, ce qui a retardé le diagnostic et le traitement ». « C’était une morsure d’un chat au Maroc, un pays où la rage est endémique. Osakidetza aurait dû appliquer le protocole pour ces cas, mais ils ne l’ont pas fait », déclare un porte-parole de la famille, soulignant que les médecins n’ont pas procédé à l’analyse spécifique qui aurait permis de connaître l’infection virale à temps et d’adopter en urgence les mesures de protection appropriées.
« De plus, s’ils soupçonnaient déjà qu’il y avait une possibilité qu’il ait été infecté par la rage, il était un danger pour la santé publique, il y avait un risque qu’il infecte d’autres personnes, ils auraient dû faire tout leur possible pour le localiser, même appeler l’Ertzaintza et avertir le tribunal », ajoute le porte-parole de la famille.
Pour le service de santé basque, dès lors que « la morsure de chat a été évaluée à l’hôpital de Tanger comme un incident sans risque de rage », ses agents n’ont pas « insisté pour localiser le patient ». Et d’ajouter : « Les médecins au Maroc n’ont pas évalué les données de la morsure et cela aurait dû être fait. Mais cela n’a eu aucune conséquence sur le pronostic, vu que la maladie est mortelle ».
« Il y a eu un retard dans le diagnostic qui a empêché de le soigner à temps et son environnement a été mis en danger en raison du risque de contagion », soulignent les proches qui assurent qu’ils vont continuer leur lutte pour prouver que le Marocain a été victime « d’une erreur médicale ».
Au Pays basque, une Marocaine est décédée en 2014 dans un hôpital de Madrid d’une infection virale à la rage. Elle avait été mordue au pied par un chien enragé lors d’un voyage dans son pays d’origine.
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