Nawal Farih voyageait beaucoup en tant que consultante lorsqu’elle avait la vingtaine. « Je travaillais pour une entreprise de presse qui publiait des revues professionnelles et cherchait des partenaires à l’étranger. C’était mon travail d’explorer et de préparer des partenariats potentiels. Avoir appris l’arabe à la maison, l’espagnol en tant qu’étudiante Erasmus et parler aussi un peu le français et l’anglais, était bien sûr un grand avantage. Contrairement à la Belgique, le contrat seul ne suffit pas pour faire des affaires dans des pays comme Dubaï ou le Qatar. Tout tourne autour de la confiance… », explique-t-elle au Nieuwsblad.
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A 30 ans, la Marocaine a décidé d’entrer en politique belge, la « meilleure décision » qu’elle ait jamais prise. « Jo Vandeurzen, alors ministre de la Santé pour le CD&V, cherchait une secrétaire. En tant que Genkois, il a demandé au maire Wim Dries s’il connaissait un talent politique. À cette époque, je m’étais engagée pour des groupes vulnérables et je donnais des cours particuliers à des réfugiés à Genk. Le ministre m’a invitée pour un entretien et j’ai été aussitôt retenue. (…) Il ne m’a pas fallu longtemps pour attraper définitivement le virus de la politique », confie Nawal.
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C’est dans le cabinet du même ministre qu’elle a fait la connaissance de son compagnon, Sammy Mahdi, alors président de JONG CD&V, reçu en audience avec une quarantaine de jeunes par le ministre. « Je les ai accueillis chaleureusement et les ai conduits à une salle de réunion, puis je suis retournée à mon ordinateur. L’étincelle ne s’est produite que l’été dernier, bien que les amis de Sammy affirment qu’il avait le béguin pour moi depuis le début », précise la députée qui n’est pas prête à mettre sa carrière politique en veilleuse pour tomber enceinte, malgré le désir de Sammy d’être père.
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Nawal raconte qu’elle était très consciencieuse dès son jeune âge. « Mes deux parents sont des travailleurs acharnés : mon père a été boucher indépendant pendant des années, avant de travailler comme ouvrier dans l’usine de fromage de Yoko à Genk. Ma maman est fonctionnaire à la mairie de Genk. Je viens d’une famille de cinq enfants et nous avons tous été élevés dans la rigueur. Mais on avait la liberté de faire nos propres choix et je leur en suis très reconnaissante… Sans cela, je ne serais probablement pas députée aujourd’hui », témoigne-t-elle.