« Mon fils qui fait une grève de la faim a fait un malaise hypoglycémique en buvant de l’eau non sucrée parce que le mélange lui donne la nausée », a indiqué mercredi dernier Ahmed Zefzafi, le père de Nasser Zefzafi joint par le journal espagnol El Mundo, ajoutant qu’il aurait été découvert inconscient au sol par un gardien qui allait l’informer de la visite de son avocat.
Le leader du mouvement du Rif revendique entre autres, la détention de tous les prisonniers politiques rifains dans un même lieu et l’amélioration de leurs conditions d’incarcération. Dans un communiqué publié à ce propos vendredi 12 février, la direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion a affirmé avoir connaissance de cette décision des détenus qui n’en ont pas donné les raisons.
Toutefois, Nasser Zefzafi, avec un autre militant condamné à 10 ans de prison pour les mêmes raisons, « ont annoncé qu’ils ne renonceraient pas à leur décision et qu’ils refusaient de dialoguer avec toute partie » bien que la direction de la prison ait accédé à certaines de leurs demandes. Ainsi, « la délégation se décharge pleinement des effets sur la santé qui pourraient résulter de ce comportement insensé », a conclu le communiqué.
Plusieurs autres détenus dans divers centres de détention se sont joints au mouvement de la grève de la faim. Quant au père de Nasser, il implore, à travers une vidéo publiée sur Facebook, une grâce du roi Mohammed VI au profit des 24 membres du mouvement qui ont déjà purgé une bonne partie de leur peine. « Nous n’avons nulle part où aller. Nos enfants ont revendiqué leurs droits et non la sécession », a renchéri la mère de Nasser.