Des Marocains payent jusqu’à 60 000 dirhams pour retourner au Maroc
Dans le souci de fuir la propagation à grande échelle du coronavirus en Espagne, une centaine de jeunes marocains ont payé chacun 60 000 dirhams, à bord de deux bateaux...
En raison de la pandémie du covid-19 qui sévit en Espagne, plusieurs Marocains, en situation irrégulière dans ce pays, prennent le risque de retourner au bercail en haute mer sur des embarcations de fortune à un coût exorbitant.
Rentrer au pays ou rester en Espagne et succomber aux effets du covid-19, le choix est vite fait par les clandestins marocains. Quelques mois plus tôt, ils avaient pris un risque énorme pour rejoindre l’Europe.
Craignant désormais pour leurs vies, ils ont fui la pandémie du covid-19 en reprenant le chemin inverse pour rentrer clandestinement au pays, tout en contournant les restrictions imposées par les autorités des deux pays.
Selon le journal El País, de jeunes Marocains répartis sur deux bateaux pneumatiques ont quitté les côtes espagnoles à destination du Maroc, après avoir payé plus du double (5000 euros contre 400 ou 1 000 généralement), aussi bien pour la traversée retour qu’à l’aller. Leurs embarcations doivent accoster sur une plage à Larrache.
D’après le même média, les passeurs de clandestins font preuve d’une extrême flexibilité et adaptabilité dans leurs activités criminelles, organisant désormais aussi les voyages des migrants marocains, en situation irrégulière et fuyant le covid-19, dans le sens inverse, c’est-à-dire de l’Espagne vers le Maroc.
Par ailleurs, les plus téméraires continuent à affluer en Espagne. Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, plus de 800 migrants sont rentrés clandestinement par voie terrestre et maritime en Espagne, depuis l’instauration de l’état d’urgence.
Aller plus loin
Dans le souci de fuir la propagation à grande échelle du coronavirus en Espagne, une centaine de jeunes marocains ont payé chacun 60 000 dirhams, à bord de deux bateaux...
Des migrants sont parvenus à forcer le passage, lundi, et entrer à Melilla, après avoir blessé un agent de la Garde civile.
En tout, 500 mineurs marocains sont entrés clandestinement à Sebta, soit cinquante chaque mois depuis l’été dernier.
Ces articles devraient vous intéresser :