Des Marocains payent jusqu’à 60 000 dirhams pour retourner au Maroc

3 avril 2020 - 14h00 - Espagne - Ecrit par : G.A

Dans le souci de fuir la propagation à grande échelle du coronavirus en Espagne, une centaine de jeunes marocains ont payé chacun 60 000 dirhams, à bord de deux bateaux pneumatiques pour rejoindre le Maroc.

L’immigration semble avoir changé de sens avec la pandémie de coronavirus. Les clandestins marocains qui avaient émigré de façon périlleuse en Espagne, font le chemin inverse, dans les mêmes conditions, pour fuir le covid-19 et rejoindre le Maroc. L’important pour eux est d’atteindre les côtes marocaines, peu importe le prix à payer.

L’état d’alerte maximale a été décrété dans la région de Larache par la gendarmerie et les autorités locales. Si la peur de la pandémie est la première raison de cette immigration à toute épreuve, il faut dire que l’instauration de l’état d’urgence en Espagne, le chômage et la pression faite sur les trafiquants de drogue, ont contraint ces Marocains à retourner dans leur pays.

Ces Marocains qui ont quitté l’Espagne à bord de bateaux pneumatiques, ont été surpris par d’énormes vagues et sont restés bloqués dans les eaux une journée entière, rapportent les autorités de Larache. Ils ont eu la vie sauve grâce à un passeur originaire de Kénitra qui a pu les conduire jusqu’à une plage située près du douar Akla, contre la somme de 300 000 dirhams, rapporte Al Ahdath Al Maghribia .

Mais craignant d’être poursuivis par les autorités, ces jeunes "se sont volatilisés dans la nature dès leur arrivée". Et même si les éléments de la gendarmerie royale de la commune de Laouamra ont diligenté une enquête, impossible de les localiser. C’est finalement la gendarmerie de Moulay Bousselham, qui a retrouvé la trace de certains d’entre eux, cachés dans des endroits qualifiés "d’insolites comme cet homme qui a été surpris recroquevillé dans un four traditionnel en argile", dans le douar Chaoufaa.

Les recherches continuent dans des douars situés dans les communes de Moulay Bousselham et Sidi Boubker Haj, relevant de la province de Kénitra. L’objectif est surtout de s’assurer que ces immigrants ne constituent pas un foyer de contamination au coronavirus.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immigration clandestine - Espagne - Insolite

Aller plus loin

Des MRE payent 50 000 dirhams pour retourner au Maroc

En raison de la pandémie du covid-19 qui sévit en Espagne, plusieurs Marocains, en situation irrégulière dans ce pays, prennent le risque de retourner au bercail en haute mer...

Ces articles devraient vous intéresser :

Ouverture exceptionnelle de la frontière entre le Maroc et l’Algérie

La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.

Un réseau familial marocain démantelé dans le Lot-et-Garonne

Les gendarmes de la Brigade de recherches de Bouliac ont démantelé un réseau d’exploitation d’ouvriers agricoles. Six personnes ont été mises en examen jeudi 12 décembre, dont un couple de Marocains placé en détention provisoire.

Les Marocains parmi les plus expulsés d’Europe

Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».