L’Hexagone compte à ce jour 2200 mosquées et lieux de culte en activité pour 300.000m² d’espaces dédiés à la prière. Selon le dirigeant marocain du CFCM, Mohammed Moussaoui, il en faudrait deux fois plus pour accueillir les musulmans de France.
La construction et le financement de ces lieux de cultes, dans lequel la France n’intervient pas en vertu d’une loi de 1905 interdisant le financement des cultes, ne fait pas toujours l’unanimité.
A la mi-juin, l’inauguration de la Grande Mosquée Mohammed VI de Saint-Étienne, avait été perturbée par de violents affrontements. Les manifestants, des musulmans, dénonçaient le nom donné à la mosquée, financée à hauteur de cinq millions d’euros par le Roi du Maroc.
Le même mois, la construction de la "Grande mosquée de Marseille" a été autorisée après plusieurs mois de tracas administratifs. Le lieux de culte qui sera surplombé d’un minaret de 25 mètres, avait fait l’objet de nombreuse plaintes d’habitants et de commerçants, mais également de membres de l’extrême droite.
Les Imams sont souvent les seuls salariés des mosquées de France, parfois payés par une association gestionnaire du lieu de culte, mais plus souvent par les gouvernements des pays auxquels "appartiennent" ces lieux. Le Maroc, souvent accusé de vouloir contrôler les musulmans de France, ne fait pas exception. Le pays envoie annuellement des dizaines d’Imams dans les pays européen, principalement durant la période du Ramadan.