Si le baise-main n’est plus obligatoire pour les personnalités civiles, cette pratique s’applique toujours aux hauts gradés de l’armée.
Autre nouveauté, la cérémonie d’allégeance ne figurait pas sur l’agenda des festivités de la Fête du Trône, même si cette cérémonie est une coutume ancrée dans les traditions royales depuis l’époque de feu Hassan II.
La polémique autour du baise-main et de la cérémonie d’allégeance bat son plein, mais aucun communiqué annonçant la fin de ces coutumes n’a été rendu public à ce jour.
Pour le politologue Mohamed Darif, si Mohammed VI décide d’annuler la cérémonie d’allégeance, il doit obligatoirement l’annoncer dans le discours royal.
L’anthropologue marocain Mohamed Naji cité par Akhbar Al Yaoum, explique lui que si la cérémonie d’allégeance est effectivement annulée, Mohammed VI ferait preuve d’une intelligence royale, qui transformera l’allégeance en un pacte en accord avec la Constitution.
Ces pratiques imposées par les lois suprêmes du pays qui sacralisaient la personne du Roi, n’ont pas été reprises dans la nouvelle Constitution où est simplement indiqué que "La personne du roi est inviolable, et respect lui est dû".
Toutefois plusieurs sources affirment que la cérémonie d’allégeance n’a pas été annulée, mais seulement reportée, en raison du mois de Ramadan et de la commémoration de la mort de Mohammed V, laquelle coïncide avec le dixième jour de Ramadan.