
Il n’est pas rare de voir le roi Mohammed VI se balader dans les rues de Rabat sans escorte au volant de l’une des voitures de sport de son imposante collection qui compterait plus de 600 véhicules.
La cérémonie d’allégeance au Roi, qui a lieu chaque année à l’occasion de la Fête du Trône en présence de l’élite du Royaume, suscite à nouveau le débat entre pro et opposants à cette pratique séculaire au Maroc.
Ahmed Taoufik, ministre des Habous et des Affaires islamiques explique dans un entretien à MAP que "le cérémonial organisé le jour de la Fête du trône", quand le Roi reçoit l’allégeance (Béia) "en étant monté à cheval, protégé par une ombrelle, renvoie indubitablement au symbole de l’arbre sous lequel le Prophète Sidna Mohammed avait reçu la Béia".
L’interprétation faite de l’allégeance par Ahmed Taoufiq ne plaît pas au fqih "Alama" (savant), Ahmed Raïssouni, qui estime que l’allégeance à Mohammed VI a eu lieu en 1999, et que si celle-ci était juste, sérieuse et honnête, il est inutile de la répéter tous les ans.
L’ancien leader du mouvement "Tawhid wal islah" (Unicité et réforme) cité par le quotidien Akhbar Al Yaoum, se dit étonné du rapprochement fait par Ahmed Taoufik entre l’arbre du prophète et l’ombrelle du Roi, affirmant que si un caricaturiste s’était aventuré à dessiner ce tableau fictif il se serait probablement retrouvé en prison.
L’allégeance au Roi Mohammed VI est prévue ce mardi au Palais royal de Rabat. Un dîner sera ensuite offert par la famille royale en présence des princesses.
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