
Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.
Un Canadien d’origine marocaine, Mohamed Omary, demande plus d’un million de dollars en dommages au Procureur général du Canada parce qu’il argue avoir été détenu de manière arbitraire au Maroc, en plus d’avoir été contraint de collaborer avec le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).
M. Omary habite dans l’arrondissement de Saint-Laurent avec sa femme et ses quatre enfants. Il est au Canada depuis 1987 et se dit informaticien.
Il maintient que la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) et le Service canadien du renseignement ont échangé des informations sur lui avec la police marocaine.
Ces informations auraient mené à son arrestation à l’aéroport de Casablanca en janvier 2002. M. Omary disait s’y être rendu après avoir vu des reportages le dépeignant comme un membre d’une cellule terroriste dormante à Montréal.
Il s’était senti très affecté par ces reportages télé et ces articles et avait décidé de rendre visite à sa famille et prendre du repos.
Le passeport canadien de M. Omary a été saisi par la police marocaine, le forçant à demeurer là durant un an et demi, et manquant la naissance d’un de ses enfants.
Durant ce temps, il aurait été harcelé et menacé par les policiers marocains pour avoir de l’information.
Mohamed Omary est rentré au Canada en septembre 2003 et le SCRS l’aurait à son tour harcelé pour qu’il collabore. En 2005, il est retourné au Maroc avec sa famille pour des vacances et aurait une fois de plus été talonné par les policiers marocains.
Mohamed Omary était visé parce qu’il était un ami de Fateh Kamel, arrêté et condamné en France pour trafic de faux papiers. L’homme, qui a vécu à Montréal, se serait rendu avec M. Omary en Bosnie et en Croatie dans les années 1990.
Les services de renseignements estiment que Kamel était à la tête d’un groupe de moudjahidines alors que M. Omary argue qu’ils ont été faire du travail humanitaire.
Source : Matin Canada - Geneviève Allard
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