Lycées français au Maroc : le coronavirus plombe le paiement des frais de scolarité

22 mai 2020 - 16h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Les familles ayant leurs enfants dans les écoles françaises au Maroc éprouvent des difficultés à payer les frais à cause de la crise liée au coronavirus. Une enquête réalisée du 1ᵉʳ au 5 mai par le Groupement des associations des parents d’élèves des établissements de l’enseignement français au Maroc, révèle que 3 familles sur 10 ne peuvent pas payer la scolarité de leurs enfants.

Trois familles sur 10 ne peuvent pas payer la scolarité de leurs enfants, tandis que 54 % ne peuvent régler qu’une partie et 17 % la totalité de la facture. Tel est le résultat de l’enquête menée par le Groupement des associations des parents d’élèves des établissements de l’enseignement français au Maroc. Une enquête dont l’objectif est d’évaluer l’impact de la pandémie du covid-19 sur la situation financière des familles françaises au Maroc. L’enquête révèle que 68 % des parents sont en arrêt d’activité, et ont subi une réduction de salaire ou ont perdu leurs emplois. Neuf sur dix souhaitent un allègement des frais de scolarité du troisième trimestre, rapporte L’Économiste. L’enquête a porté sur 3 429 familles, soit 5 413 élèves. Le réseau d’établissements en gestion directe de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) au Maroc compte 19 959 inscrits.

À cause des frais supplémentaires pour l’apprentissage à distance de leurs enfants, 54,4 % des familles sont favorables à une réduction d’au moins 50 %, tandis que 37,4 % espèrent une diminution entre 20 et 30 %. Il ressort de l’enquête que chaque foyer a déboursé 4 600 DH pour garantir la continuité de l’enseignement à distance, pour 8 millions de DH comme dépense globale.

Les parents des enfants du primaire sont les plus nombreux à exprimer leur insatisfaction, par rapport à l’enseignement à distance. 56 % des parents trouvent cet enseignement très peu efficace. Les parents sont souvent obligés de jouer aux enseignants, de travailler pendant plusieurs heures par jour avec les plus jeunes qui sont dépendants. Face à cette situation révélée par l’enquête, le Groupement demande une facture négociée à cause du surcoût supporté par les familles. La même source renseigne que pour les parents, il est important de penser à une remise à niveau de l’enseignement à distance proposé. Pour leur permettre de faire face à la crise sanitaire, le groupement revendique le gel des augmentations de frais pour les trois années à venir et un moratoire sur les travaux non engagés.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education - Enquête - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Enseignement français au Maroc : les parents d’élèves obtiennent le payement par échelonnement

L’Association des parents d’élèves de l’enseignement français au Maroc (APEEF) a pu obtenir le payement par échelonnement des frais de scolarité restés en suspens, à cause de la...

Maroc : des établissements français fermés à cause du Covid-19

Plusieurs enseignants ont été testés positifs au Covid-19 au lycée Descartes de Rabat. En conséquence, l’administration a décidé dimanche, de fermer provisoirement le lycée afin...

Ces articles devraient vous intéresser :

Des conditions strictes pour enseigner dans le privé au Maroc

Le ministère de l’Éducation nationale a récemment autorisé les enseignants du public à donner des cours supplémentaires dans le privé, sous certaines conditions. Pour arrondir leurs fins de mois, ces professeurs devront obtenir une autorisation...

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.

Au Maroc, la santé des élèves menacée

Au Maroc, des associations de protection des consommateurs ont lancé un appel aux autorités compétentes afin qu’elles renforcent les contrôles en ce qui concerne la qualité des fournitures scolaires en cette période de reprise des classes. Objectif,...

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...

Une bonne nouvelle pour les enseignants marocains

La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.