Un dispositif pour identifier les faux mineurs marocains en France
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Les colonnes de la délinquance des mineurs non accompagnés d’origine marocaine ne cessent de s’allonger et avec elles, les plaintes et les arrestations, malgré les stratégies mises en place. Vols à l’arraché avec violence, souvent au couteau ou encore les cambriolages continuent d’être leur lot quotidien à Montpellier.
Après analyse du phénomène de la délinquance qui préoccupe les forces de l’ordre depuis trois ans, le procureur de la République de Montpellier et ses services ont indiqué, qu’ « on ne peut pas parler de mineurs non accompagnés comme une généralité. On a un sujet avec une petite minorité, une cinquantaine de mineurs non accompagnés qui sont pas toujours les mêmes, c’est 10 % maximum des MNA pris en charge par le Département, et très souvent ce sont des mineurs qui ne sont pas inscrits dans les structures de prise en charge. Ils veulent bénéficier des avantages de ce système comme l’hébergement dans les hôtels au centre-ville mais ne sont pas des demandeurs d’autres prises en charge », rapporte Le Midi Libre.
Pour sa part, le maire Michaël Delafosse a annoncé un partenariat entre le procureur, le Département et la ville, afin de placer en hôtel des MNA relevant du Département par un juge des enfants, de même que la création de lieux consacrés à leur hébergement avec un cadre approprié. D’ailleurs, un groupe d’enquête a été créé dans la police aux frontières afin de détecter « les faux mineurs », a martelé le procureur Fabrice Belargent.
Mais, à l’opposé de ces déclarations, le représentant du ministère public a indiqué que le quartier de la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone est constamment rempli. Pareil pour l’établissement spécialisé de Lavaur au bord de la saturation. « On fait systématiquement présenter au paquet les mineurs pour les violences sur la voie publique, pour des cambriolages, pour des faits les plus graves. Un certain nombre fait l’objet d’un placement en détention », a-t-il souligné.
D’ailleurs, plusieurs « de ces mineurs sont sous l’emprise du RivotrilTM », un produit entrant dans la composition d’amphétamines fabriquées au Maroc. Ainsi, « quand ils cambriolent les pharmacies, c’est pour le fond de caisse et pas pour le RivotrilTM en fait ». Ceci étant, « c’est très compliqué à mettre en place parce qu’il faut que les mineurs adhèrent, or ces mineurs en déshérence sur la voie publique ne sont pas demandeurs de prise en charge », a-t-il regretté.
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