La délinquance dans le centre de Rennes a augmenté de 30% cet été, comparativement à la même période en 2019, a indiqué le procureur de la République. Les mineurs et majeurs isolés venus du Maghreb, seraient les principaux acteurs de ces vols et violences.
C’est dans ce cadre que le député Florian Bachelier (LRM) avait annoncé le 25 août dernier au Télégramme, que la France se préoccupe d’abord du problème fondamental. " Il y a des discussions entre le président Macron et le roi du Maroc pour qu’un centre d’hébergement, de formation et de soins soit créé directement dans le Royaume et cofinancé par la France, afin de les prendre en charge dans leur pays", a-t-il fait savoir.
"Mineurs non accompagnés ne veut pas automatiquement dire mineurs marocains. Il y a stigmatisation", réplique Najoua El Berrak, consule du Maroc à Rennes, dénonçant le fait que le Maroc soit constamment visé pour ce problème. « Dans mon consulat, j’ai 75 000 Marocains inscrits. Des scientifiques, des professeurs... C’est frustrant de voir que, malgré toute cette matière grise, on ne me parle que d’une dizaine de personnes qui posent problème", s’exaspère-t-elle.
Et le parlementaire de continuer : "l’idée n’est absolument pas de stigmatiser qui que soit. (…) Il y a des vies en jeu ! L’enjeu consiste à trouver des solutions pour qu’en 2020, des hommes ne trafiquent pas la vie d’autres hommes".
Il faut noter que, les deux pays avaient commencé des échanges sur le sujet de la construction d’un centre depuis 2018. Avec la pression du Président français au vu du contexte actuel, les discussions ont repris. Le nouveau garde à Sceaux, Eric Dupont-Moretti, ancien avocat de Mohammed VI, est la principale personne sur le dossier avec ses collègues de la Santé et de l’intérieur, a précisé le journal.