
Au Canada, les infirmières marocaines déchantent
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Le tribunal de première instance de Témara a rendu son jugement concernant l’agression d’un caïd survenue le 19 mars 2025. La principale prévenue, une Marocaine résidant au Canada, identifiée comme « C. B. », a été condamnée à la peine la plus lourde : deux ans de prison ferme pour avoir giflé l’agent d’autorité.
Trois autres personnes impliquées ont également été condamnées : le mari de « C. B.", « B. M.", à un an ferme, ainsi que son beau-frère « D. M. » et un quatrième homme, « B. S.", à six mois ferme chacun. L’affaire avait pour point de départ un contentieux lié à des marchandises de vente ambulante illégale saisies par les autorités.
Les quatre condamnés s’étaient rendus ce jour-là à l’annexe administrative numéro 7 pour réclamer les biens confisqués à « D. M. ». Le refus du caïd « N. A. » de procéder à leur restitution immédiate a provoqué un différend qui a rapidement dégénéré en altercation.
Des éléments de l’enquête, incluant une vidéo filmée par un auxiliaire, indiquent que des insultes auraient été lancées avant l’agression physique. Alors que le caïd tentait de contacter les forces de l’ordre face au refus d’obtempérer du groupe, « C. B. » filmait la scène. C’est lorsque le fonctionnaire aurait tenté de l’en empêcher qu’elle lui aurait asséné deux gifles. Les quatre individus auraient ensuite tenté de fuir en voiture, sans y parvenir. Le caïd s’est vu délivrer un certificat médical pour des blessures entraînant 30 jours d’arrêt de travail.
A lire : Maroc : une MRE en prison après une gifle à un caïd
Lors de l’interpellation qui a suivi, une résistance marquée par des dégradations matérielles au commissariat et des insultes répétées envers les forces de l’ordre a été signalée. Les quatre prévenus, placés en garde à vue, étaient poursuivis pour rébellion, outrage à fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions, et agression physique, infractions relevant des articles 263, 267 et 300 du Code pénal.
Entendue par la police judiciaire, « C. B.", 25 ans, a exposé sa version des faits. Elle a soutenu que son mari « B. M.", venu réclamer la marchandise de son beau-frère, aurait été victime de « violence et de séquestration » de la part du caïd. Elle a admis une altercation physique avec ce dernier – parlant de coups de poing et non de gifles – expliquant avoir agi en état de légitime défense lorsqu’il a voulu l’empêcher de filmer. Elle a précisé : “Je n’ai pas supporté de voir mon mari se faire agresser, alors j’ai filmé l’incident avec mon téléphone. Mais le caïd a tenté de m’en empêcher par la force, ce qui m’a poussée à me défendre.”
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