Espagne : trois Marocains pro Daech risquent 6 ans de prison
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Un Marocain, arrêté par la police nationale en 2017 alors qu’il tentait de commettre un attentat terroriste à Madrid à Noël, a été condamné à deux ans et demi de prison. Mais il sera finalement expulsé au Maroc, le juge le considérant comme une « menace pour la sécurité nationale ».
Le tribunal national a approuvé la décision du ministère espagnol de l’Intérieur d’expulser le Marocain et de lui interdire l’entrée en Espagne pendant une période de dix ans. Il avait été condamné en novembre 2019 par la chambre criminelle à deux ans et six mois de prison en tant qu’auteur d’un crime de collaboration active avec une organisation terroriste, en l’occurrence l’État islamique (Daech). Le Marocain avait pour projet de commettre un attentat à Madrid, le jour de Noël en 2017, fait savoir El Confidencial Digital.
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Selon le secrétaire d’État à la Sécurité, Rafael Pérez Ruiz, le mis en cause diffusait une importante quantité de messages en vue de faire la propagande de l’idéologie de l’État islamique sur les réseaux sociaux. Un acte qu’il estime d’une « extrême gravité », justifiant par ailleurs l’expulsion du Marocain par le fait que son comportement « constitue une menace réelle, actuelle et suffisamment grave pour la sécurité nationale ». A l’en croire, l’objectif final est d’éviter la commission d’attentats terroristes.
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Le Marocain a tenté d’empêcher son expulsion d’Espagne, d’abord en déposant un appel de réintégration qui a été rejeté par le secrétaire d’État à la Sécurité le 9 février 2021. Après quoi, il a déposé un recours contentieux et administratif devant l’Audience nationale, dans lequel il dénonce la violation de ses droits « en tant que personne handicapée » et considère son expulsion au Maroc comme un acte de torture ou de traitement inhumain.
Le Marocain, né en 1987 au Maroc, réside en Espagne depuis 2003 avec ses parents et ses frères et sœurs. Il a obtenu en octobre 2008, un permis de séjour de longue durée. D’après le rapport médical présenté lors de son procès, il serait handicapé mental qui ne suit aucun traitement médical. Dans tous les cas, les « raisons impératives de sécurité publique » priment « sur la santé ou le bien-être » du Marocain, indique le responsable de l’Intérieur.
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