Fin de cavale pour Abou Mohamed Al Fateh, l’ex-Daech extradé au Maroc
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L’Audience nationale a rejeté le recours formé par un Marocain, présumé terroriste djihadiste, pour demander l’annulation de son expulsion, décidée le 25 février 2020 par le secrétaire d’État à la Sécurité.
La décision d’expulsion du Marocain a été prise suite à la plainte de l’Unité centrale dédiée à la surveillance et à l’identification de potentiels terroristes djihadistes relevant de la Direction générale de l’information de la Garde civile. Une procédure pénale avait été ouverte contre le Marocain qui faisait déjà l’objet d’une enquête par un tribunal. Le secrétaire d’État à la Sécurité a donc suspendu la procédure d’expulsion le 14 mars 2019, avant de revenir sur sa décision le 25 février 2020 et d’ordonner l’expulsion du prévenu du territoire national, fait savoir El Confidencial Digital.
L’expulsion avait été décidée sur la base de la loi sur les droits et libertés des étrangers en Espagne qui interdit leur « participation à des activités contraires à la sécurité nationale ou susceptibles de nuire aux relations de l’Espagne avec d’autres pays ». Arrêté en 2018 pour terrorisme djihadiste présumé, le Marocain avait été placé en détention où, selon les enquêteurs, il aurait subi un processus de radicalisation au regard de son changement de comportement après sa sortie de prison. « Il est devenu très croyant et passait le clair de son temps à regarder des vidéos liées à l’organisation terroriste Daech », soulignent les enquêteurs de la Garde civile.
À lire : Un Marocain pro-Daech expulsé d’Espagne
Le Marocain a aussi confié à ses proches qu’il était prêt à se rendre en Syrie pour « mourir au nom d’Allah ». C’est l’une des raisons qui ont poussé les enquêteurs à recommander son expulsion pour menace à la sécurité nationale. Plusieurs images ont été retrouvées sur son téléphone portable, « toutes liées au terrorisme djihadiste et montrant des scènes de décapitations ». Le Marocain a un casier judiciaire bien rempli. Il avait été déjà condamné pour divers crimes de vol avec violence, trafic de stupéfiants et d’autres liés à l’immigration. Mais il n’avait jamais été condamné pour terrorisme djihadiste, rappelle sa défense.
L’expulsion du Marocain est justifiée dès qu’il est établi qu’il participe à des « activités contraires à la sécurité nationale » ou qui « peuvent nuire aux relations de l’Espagne avec d’autres pays », ont indiqué les juges de l’Audience nationale qui estiment qu’il n’est pas nécessaire d’exiger le rapport complet de l’unité de la Garde civile pour vérifier les faits. En conséquence, ils ont confirmé « les mesures d’expulsion et d’interdiction d’entrée pendant 10 ans » du Marocain, né à Tanger en 1990, arrivé en Espagne depuis 2002 et installé à Madrid en 2017. Entre 2012 et 2022, 101 étrangers ont été expulsés d’Espagne pour des raisons de sécurité nationale, souligne le rapport de la Garde civile.
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