Les agriculteurs marocains continuent de produire de l’avocat destiné à l’exportation, malgré le stress hydrique que connaît le royaume. Le volume des exportations de ce produit a déjà atteint 30 000 tonnes.
Le plan Maroc vert a désormais son budget. Le Souverain vient de présider la signature d’un contrat-programme portant sur l’accompagnement financier de la nouvelle stratégie de développement agricole au titre de la période 2009-2013. Le contrat-programme a été signé, vendredi dernier, par Aziz Akhennouch, ministre de l’Agriculture, Salaheddine Mezouar, ministre des Finances, et Tarik Sijilmassi, président du directoire du Crédit agricole du Maroc (CAM).
La convention porte sur la mobilisation du Crédit agricole à partir de l’année prochaine, d’une enveloppe de budgétaire de 20 milliards de DH au profit du secteur agricole et agroalimentaire. Pour ce qui est de la répartition de ce budget, 14 milliards de DH serviront au financement des besoins en investissements des agriculteurs conformément à la pratique bancaire classique. La SFDA (Société de financement pour le développement agricole), filiale du Crédit agricole, réservera aux petits agriculteurs une ligne de crédits de l’ordre de 5 milliards de DH. La Fondation Ardi de microcrédit contribuera au financement du plan Maroc vert à hauteur de 1 milliard de DH. Pour appuyer la réalisation de ladite convention, le gouvernement envisage d’associer le groupe CAM dans la mise en place des projets et programmes stratégiques et d’assurer l’assistance et l’encadrement des filières concernées par le plan Maroc vert.
Cette nouvelle stratégie de développement agricole s’articule autour de six idées maîtresses. Primo, le secteur agricole doit être considéré comme le principal moteur de croissance de l’économie nationale au cours des 10 à 15 prochaines années. Les impacts escomptés concernent la croissance du PIB, la création d’emplois, le développement des exportations et la lutte contre la pauvreté. La deuxième idée veut que l’agriculture soit considérée comme un secteur destiné à tous, sans exclusion, mais avec des stratégies différenciées en fonction du tissu ciblé. Selon la troisième idée, le Maroc se doit de traiter la problématique de l’agriculture dans son ensemble, avec ses multiples difficultés : faiblesse du tissu des acteurs, autour des modèles d’agrégation innovations, adaptés à chaque filière. La quatrième idée concerne la problématique de l’investissement dans le secteur. C’est la raison pour laquelle la cinquième idée prône pour l’adoption d’une approche pragmatique et transactionnelle, avec la mise en place de 1000 à 1500 projets de développement structurants. Enfin, il s’agit de ne négliger aucune filière agricole.
Le plan de relance du secteur agricole a pour ambition d’insuffler une nouvelle dynamique d’investissement au niveau national, avec un montant de 10 milliards de DH annuellement. De même, il devra appuyer les efforts déployés dans le cadre de l’INDH, principalement dans le monde rural.
Déclinaison régionale
La signature du contrat-programme entre le gouvernement et la Fimasucre (Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre), au cours des Assises de l’agriculture, s’insère elle aussi dans le cadre de la mise en application du plan Maroc vert. Le plan régional de développement des cultures sucrières dans le périmètre de Doukkala est d’ailleurs une déclinaison de ce contrat-programme. En vertu de cette convention, la Cosumar s’engage à participer au financement des études et des programmes de recherche, à contractualiser la réalisation de la culture de betterave et à encadrer les producteurs. La mise en place de ce programme permettra de sécuriser l’approvisionnement de la Cosumar, en atteignant 1,5 million de tonnes à l’horizon 2013, via l’amélioration des rendements de 58 à 65t/ha.
Source : L’Economiste - Hassan El Arif
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