Maroc : des centres de vaccination paralysés après une agression
Comme annoncé lors du sit-in organisé jeudi, la grève des infirmiers et techniciens de santé marocains a eu lieu vendredi 13 août dans plusieurs centres de santé.
Longtemps annoncé comme étant une possibilité sérieuse, la vaccination des sans-abris et sans papiers est imminente. Le ministère de la Santé a annoncé l’élargissement de la campagne de vaccination contre le coronavirus à ces catégories de personnes, mais aussi les enfants de rue, non scolarisés ou encore sans papiers.
La vaccination de ces catégories de personnes a pour but, selon le ministère de la Santé, de redynamiser le processus vaccinal au Maroc. Mais atteindre toutes ces personnes pose plusieurs problèmes d’ordre pratique et technique. C’est d’ailleurs la raison qui explique que jusqu’à présent, la campagne de vaccination n’ait pas encore atteint ces personnes. Comment les identifier, et les convaincre à aller se faire vacciner ?
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La tâche s’annonce compliquée pour le ministère de la Santé qui estime à plus de
30 000, les enfants qui vivent dans la rue. Il est difficile de trouver leur tuteur légal, a déclaré à Hespress, Nissrine Laouzi, présidente de l’association Koulna Maak qui fournit aux sans-abris de Rabat des soins médicaux et des repas.
Pour ce qui est des adultes, ils sont en majorité des SDF, ils n’ont pas de carte d’identité, un document obligatoire pour se faire vacciner et faire le suivi de la vaccination en deux doses. « On parle de personnes sans domicile fixe, on parle de personnes qui vivent dans la forêt et sur les toits. Sont-ils au courant de l’existence de ce vaccin ou de la procédure pour se faire vacciner ? », s’est interrogée Nissrine Laouzi.
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Elle se pose beaucoup de questions sur les stratégies que le ministère va déployer pour réussir cette vaccination. « Est-ce qu’ils vont les emmener se vacciner de force alors qu’ils ne sont pas sensibilisés à la vaccination ? C’est une catégorie de personnes qui n’est peut-être même pas au courant de l’existence de la pandémie du Covid-19 ni de sa gravité et encore moins de la vaccination », a ajouté la bénévole.
« Nous sommes prêts à collaborer et à aider, nous n’avons aucun problème à faire cela. En plus l’avantage c’est que les personnes avec qui nous travaillons sont identifiées. Ce sera plus facile pour le ministère de collaborer avec nous, parce que nous savons où les sans-abris se trouvent, ils nous connaissent et nous font confiance », a affirmé Nissrine Laouzi.
Pour le moment, le Ministère de la Santé n’a pas encore décliné sa stratégie. Contacté par Hespress, le ministère n’a pas été en mesure de fournir plus de détails sur cette opération. Dans la circulaire, Khalid Ait Taleb, note que les éléments présentés ne sont pas exhaustifs.
Aller plus loin
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