Covid-19 au Maroc : le taux reproduction en dessous de 1
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La campagne de vaccination anti-Covid-19, effective au royaume depuis plusieurs semaines, ne prend pas en compte les personnes en situation irrégulière. Pour Said Tbel de l’AMDH et Beyeth Check, de la Bank de Solidarité, il faudra revoir les conditions pour une vaccination plus inclusive.
Bien que la décision de la gratuité du vaccin pour « tous les Marocains et étrangers résidents » soit appréciable, elle écarte néanmoins une partie des résidents, dont les migrants irréguliers ou devenu irréguliers récemment, les réfugiés et Marocains sans papiers. Plusieurs ONG et associations qui invitent au « vaccin pour tous », ont récemment fait la triste remarque. Cette situation s’explique par les conditions exigées pour être pris en compte dans la liste des bénéficiaires du vaccin anti-Covid-19, a indiqué à H24info, Said Tbel, membre et responsable de la Commission centrale immigration et droit d’asile au sein de l’AMDH, qui fait observer que ces inégalités ont été bien observées pendant le confinement.
« Concernant les migrants irréguliers ou sans papier, il y a un problème initial, car ils peinent encore à être acceptés dans nos hôpitaux publics », a affirmé l’acteur associatif. De plus, à cause du confinement, « la plupart des demandeurs ont eu des difficultés à renouveler leur carte de séjour. Le pourcentage de ceux qui ont réussi est minime et ce chiffre est redescendu à moins de 5 %. Les conditions pour avoir sa carte de séjour ont aussi été durcies, avec l’exigence d’avoir un contrat de bail, une attestation de travail, etc. », déplore Said Tbel. Même constat chez Beyeth Gueck, président de la banque de Solidarité qui dénonce « les nouveaux obstacles et exigences qui empêchent plusieurs d’entre eux de régulariser leur situation et de ne disposer d’aucun document pour pouvoir bénéficier du vaccin ».
Aussi, l’associatif suggère-t-il de « nommer des garants pour les irréguliers et élaborer des listes pour leur vaccination, afin de pouvoir assurer une traçabilité ». Said Taib a, quant à lui, rappelé « la vulnérabilité de ces personnes qui vivent généralement dans des communautés où le virus pourrait se proliférer ». Ainsi, plaide-t-il, le mot d’ordre doit être : « vacciner tout le monde est possible ».
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