Interrogé jeudi à l’issue du Conseil de gouvernement, Mustapha Khalfi a simplement déclaré que ces tests « ne sont pas obligatoires » dans le pays. De son côté, la représentante de l’OMS au Maroc a reconnu, auprès de l’agence EFE, qu’elle n’a pas abordé cette question avec les autorités marocaines et affirmé que le gouvernement se cache toujours derrière le même argumentaire, c’est à dire que « c’est une pratique qui ne répond à aucune obligation légale ».
EFE rappelle cependant que l’article 488 du code pénal marocain stipule que la perte de la virginité est une circonstance aggravante de l’agression sexuelle et du viol et donc synonyme d’une augmentation des années de prison pour l’agresseur.
Chaque fois qu’il y a une plainte pour viol d’une mineure ou d’une femme célibataire, la police ou la justice ordonne un test de virginité généralement à la demande de la famille de la victime, exigeant une aggravation de la peine de prison, relève EFE.
« Nous devrions commencer par demander une modification du Code pénal et supprimer cet article, mais il est vrai que personne ne l’exige , a déploré le sociologue Abdesamad Dialmy. De plus, demander aux médecins de ne plus délivrer ce certificat de virginité serait perçu au Maroc comme un moyen de promouvoir le libertinage et les relations sexuelles entre les jeunes ».