Deux interpellations après le viol d’une femme à Rabat
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Un mouvement féministe marocain a lancé une campagne contre les tests de virginité, une pratique courante en Afrique, dans le monde arabe et dans certains pays européens, consistant à passer la nuit de noces sur un drap blanc pour y « préserver les taches de sang », preuve de la virginité de la femme avant le mariage.
La campagne, lancée dimanche 14 février, vise à empêcher les femmes de subir ce « test d’honneur » avant le mariage, en sensibilisant à travers les réseaux sociaux sur une question taboue et qui constitue une « violence banalisée », a déclaré à EFE, Betty Lachgar, la fondatrice du mouvement qui dénonce cette pratique qui tend à « condamner » la femme à être « soit une mère, soit une pu* ».
Au Maroc, l’article 488 du Code pénal marocain donne la possibilité aux juges et procureurs de solliciter des tests de virginité en cas de crimes de viol ou d’abus sexuels aggravés par la perte de l’hymen. C’est pourquoi, a précisé Lachgar, la campagne au Maroc sera accompagnée du hashtag « Stop488 » pour demander l’abolition de cet article.
Selon Lachgar, ces tests de virginité, considérés comme illégaux dans certains pays européens comme la France, l’Espagne ou l’Angleterre, sont toujours pratiqués par certains gynécologues complices, à la demande des familles qui à défaut, effectuent elles-mêmes le « test dit des deux doigts ».
En 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait lancé une campagne mondiale pour appeler à l’interdiction de ces tests, non seulement parce qu’ils humilient les femmes, mais aussi en raison de leur nullité scientifique, l’hymen pouvant être rompu avec des pratiques simples comme le sport.
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