C’est l’une des conditions posées par le gouvernement espagnol pour soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara, croit savoir El Periódico de España. Le gouvernement espagnol a reconnu que « l’initiative marocaine d’autonomie est la solution la plus sérieuse, réaliste et crédible au conflit qui perdure depuis 1975 » et le Maroc, à son tour, s’est engagé à respecter « l’intégrité territoriale » de l’Espagne. Ce sont là les termes de l’accord conclu entre les deux pays et qui sonne le début d’une « nouvelle étape » de leurs relations tendues depuis bientôt un an.
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Si pour le Maroc, le changement de position de l’Espagne sur la question du Sahara était une condition sine qua non pour la reprise des relations diplomatiques, la protection de Ceuta et Melilla des envies annexionnistes du Maroc était essentielle pour l’Espagne qui craint une intensification de la revendication marocaine sur les deux villes autonomes et les îles Canaries, une fois que la question du Sahara aura été réglée.
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La crise entre l’Espagne et le Maroc a commencé lorsque l’Espagne a refusé de reconnaître la marocanité du Sahara, comme l’ont fait les États-Unis sous Trump en décembre 2020. En réaction, le Maroc a suspendu la rencontre de haut niveau, avant que la tension ne s’exacerbe avec l’entrée en Espagne, en avril dernier, de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, et les assauts de migrants à Ceuta qui ont suivi en mai, sans oublier les assauts répétés à la clôture de Melilla.