Le secteur automobile marocain malmené par la pandémie du Covid-19
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Après plus de deux mois d’arrêt d’activités, l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM) et l’Association marocaine de l’industrie automobile (AMIA) se mobilisent pour relancer leurs activités, fortement touchées par la crise sanitaire. Plusieurs mesures fortes ont été proposées par les acteurs au Comité de veille économique.
Des décisions ont été prises par la CGEM pour relancer le secteur, rapporte Les Inspirations Eco. Les premiers travaux des deux associations ont d’abord permis de mieux jauger l’impact du covid-19 sur le chiffre d’affaires et l’emploi dans ce secteur. Une enquête menée par la CGEM a relevé une baisse de 50 % du chiffre d’affaires et de près de 60 % de l’emploi. La baisse du régime se justifie principalement par une activité industrielle à l’arrêt ou au ralenti et un plongeon de la demande en voitures neuves (−86 % en avril selon les chiffres de l’AIVAM).
Au nombre des mesures proposées par la CGEM et formulées dans le plan de relance pour stimuler l’offre et la demande, on peut citer une prime à la casse de 30 000 dirhams, destinée au renouvellement des voitures particulières et des utilitaires légers âgés de plus de 30 ans, soit un parc d’environ 500 000 véhicules. A cela s’ajoute un bonus écologique allant jusqu’à 30 000 dirhams, assorti d’une TVA réduite à 10 % et d’une exonération des frais d’immatriculation au profit des acheteurs de voitures peu polluantes hybrides, électriques ou même thermiques à faibles émissions de CO₂.
Pour l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), le secteur devrait expérimenter la dématérialisation et la simplification, en urgence, du processus de mutation et de revente de véhicules d’occasion (VO). D’après le même média, cette innovation devrait permettre aux concessionnaires de développer l’activité du VO et aider à la structurer d’autant plus que, chaque année, ce sont quelque 540 000 transactions qui échappent à toute fiscalité. L’AIVAM ne manque pas d’insister en priorité sur la survie des entreprises existantes par un déblocage immédiat et inconditionnel du dispositif Damane Oxygène, préalable à toute démarche de relance. Par ailleurs, pour soutenir l’industrie automobile, l’intégration locale (des pièces de rechange) et l’export, la CGEM propose, entre autres mesures, d’"interdire et structurer les importations de pièces de rechanges produites localement et de renforcer le contrôle normatif au laboratoire".
Aussi, a-t-on demandé d’"arrêter les importations de véhicules d’occasion ou la surtaxation (50 % au lieu de 25 %" et de formuler la même recommandation pour l’importation de pièces de rechange d’occasion. L’autre mesure forte est d’exonérer les charges de la CNSS et l’IR à partir de juin jusqu’à décembre 2020 pour le maintien de l’emploi (80 %) et des contrats affectés sur le Maroc pour soutenir un secteur encore florissant il y a quelques mois et désormais paralysé par le covid-19.
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