Depuis mercredi dernier, les 400 employés de cette société espagnole de fabrication de sièges de voiture à Tanger protestent contre leur licenciement « économique ». Selon le quotidien Al Akhbar, la direction de la société leur a demandé de signer un procès verbal de départ collectif en leur accordant seulement 25 % de leurs indemnités légales. Une décision qui a surpris ces derniers qui ne comprennent pas comment une telle société peut être en pleine crise financière alors que la production de l’entreprise a augmenté face à la hausse de la demande suite à la faillite de plusieurs sociétés concurrentes.
Pour les salariés, la direction les a envoyés au chômage au profit de la filiale ouverte à Kenitra, puisqu’après avoir averti les employés de leur nouveau statut, les portes de l’entreprise ont été fermées et l’entrée interdite à tous les salariés, sans exception. Pour les protestataires, la direction cherche à recruter de nouveaux ouvriers avec, peut-être, moins d’avantages salariaux et sociaux que ceux accordés à leurs homologues de Tanger.
En décidant d’organiser un sit-in illimité, les salariés exigent que la direction revienne sur sa décision pour sauver 400 familles de la précarité, surtout avec la crise économique qui sévit à cause de la pandémie du coronavirus. Le sit-in, selon eux, ne sera levé que si la société parvient à trouver une solution pour corriger le tir. Ils appellent les autorités compétentes dans le domaine des investissements à intervenir pour mettre fin à cette injustice. Ils exigent également de la société, au cas où la situation aurait atteint un point de non-retour, d’être indemnisés selon les lois en vigueur.