Après avoir régularisé plus de 5000 Syriens en 2014, le Maroc étudie la possibilité d’en régulariser 500 supplémentaires. L’annonce a été faite par le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, lors d’une conférence de presse jeudi.
"Le ministère de l’Immigration a tenu une réunion pour évaluer la possibilité d’accepter les dossiers d’un certain nombre de demandeurs d’asile syriens", a indiqué le ministre, ajoutant que des dossiers "sont en cours de traitement par la commission nationale de suivi et de recours présidée par le Comité national des droits de l’Homme (CNDH)".
Lors d’une régularisation massive lancée fin 2014, le Maroc avait régularisé plus de 30.000 personnes, dont 5000 Syriens, en donnant la priorité aux enfants et aux femmes. Mais pour une majorité de Syriens, le Maroc n’est qu’un pays de transit et de passage vers l’Europe via Melilla ou encore Sebta. Mercredi matin, les autorités marocaines ont été contraintes de fermer le poste frontalier de Bni Nssar après un assaut de plusieurs dizaines de Syriens qui tentaient de passer à Melilla.
Mais face à l’afflux de réfugiés syriens et irakiens, le Maroc a décidé d’imposer les visas d’entrée. Dans un discours, le roi Mohammed VI a justifié cette nouvelle mesure par la préservation de "la sécurité et la stabilité" et ne devait donc pas être considérée comme "un comportement inamical" envers ces pays.