Depuis l’éclatement du scandale de corruption connu sous le nom de « Qatargate », les difficultés pour renvoyer les Marocains déboutés de leur demande d’asile vers leur pays d’origine se sont accrues.
Plusieurs centaines de réfugiés syriens ont réussi à traverser le poste frontière de Bni Nsar, séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla. Une majorité d’entre eux l’a fait avec des passeports marocains achetés au marché noir de Nador, donc très difficilement détectables.
La situation est décrite par le journal ABC, qui fait état de la multiplication depuis septembre dernier, de réfugiés syriens qui tentent de passer à Melilla, par la ville de Nador. Ces réfugiés arrivent généralement en voiture et parfois même à pied. Pour pouvoir passer, ils se fournissent en faux passeports à Nador ou d’autres villes du Royaume. La ressemblance avec les "Arabes marocains", comme le dit le journal, rend très difficile leur détection.
Il y a quelques jours, c’est une Syrienne qui a tenté de passer la frontière espagnole avec un passeport marocain. Sur elle, la Guardia civil a découvert plus de 40.000 euros (environ 440.000 dirhams) et un demi kilo d’or.
Cette situation inquiète les autorités espagnoles, mais également de l’autre côté de la frontière, le Maroc. En février dernier, 400 Syriens ont tenté de forcer le passage de Bni Nsar, ce qui a obligé les forces de l’ordre marocaines à fermer complètement le passage, le temps que la situation se stabilise.
Une fois arrivés à Melilla, et donc sur le territoire espagnol, ces "faux Marocains" donnent leur véritable identité. Et comme ils sont Syriens et que leur pays est en état de guerre, impossible de les expulser, l’Espagne ayant, comme le Maroc, ratifié la convention de l’ONU sur les réfugiés.
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