Dans un entretien accordé à Telquel, l’ancien Directeur de la Météorologie nationale est revenu sur le projet, sur son système d’exploitation, sur la durée de l’étape diagnostique et sur son coût.
Les récentes inondations dramatiques de Taroudant, d’Errachidia et de Khénifra ainsi que les différents commentaires et les appels à l’aide sur les réseaux sociaux ont déclenché la réaction du Gouvernement de Saâd Eddine El Othmani.
A cet effet, le Ministère de l’Intérieur a élaboré un projet de lutte contre les inondations, dénommé, ’’Plan inondations’’, dont Abdellah Nassif, Gouverneur dudit Projet, a livré, dans une interview, le contenu à TelquelArabi. Spécialiste du domaine, il a expliqué clairement les objectifs d’une initiative tant souhaitée par les populations marocaines.
Dans ses explications, il ressort que, sur le plan technique, ce projet, conçu sur un système intégré, « recevra toutes les informations et les prévisions émises par les différents secteurs ». Ceux-ci se composent du département ministériel chargé de l’Eau et des agences de bassins hydrauliques, du secteur de l’urbanisme qui détermine les zones urbanisables, des collectivités territoriales ainsi que du Ministère de l’Intérieur qui agira en Coordinateur des opérations.
Les informations seront traitées au niveau d’un centre qui sera mis en place au Ministère de l’Intérieur. Selon le Gouverneur, la phase pilote de ce projet prend en compte quatre villes types, à savoir la plaine du Gharb, Mohammedia, l’Ourika et enfin Guelmim.
A la question de savoir comment le système sera exploité à l’issue de la phase pilote, l’ancien Directeur de la Météorologie nationale a donné quelques précisions importantes.
A l’en croire, un diagnostic central, provincial et local est prévu pour permettre « de recenser les solutions déjà prêtes, les données climatiques et hydrologiques, de distinguer les zones de force et celles de faiblesse, mais aussi de déterminer les carences en informations et en solutions ».
Par ailleurs, le spécialiste indique que ledit système « permettra donc de mesurer les niveaux d’eau dans les villes, les villages et les douars », sans oublier de mentionner la réalisation d’une cartographie des installations et des habitants afin « de prévoir et gérer les risques d’inondations ».
En ce qui concerne la durée du projet, le Gouverneur a avancé qu’il ne saurait dépasser huit mois, « mais si nous parvenons à collecter rapidement les données, notamment, les données locales, nous pourrions mettre en place le système avant ce délai », a-t-il ajouté.
Ce projet, au regard des études, du système d’exploitation, des équipements électroniques, du centre au Ministère de l’Intérieur ainsi que des centres provinciaux, coûtera un montant de 32 millions de dirhams.