Le chef du Polisario, Brahim Ghali, vient de décréter trois jours de deuil, après le décès vendredi d’un haut responsable militaire et trois miliciens dans une attaque marocaine.
Le Maroc a dépêché le ministre aux Affaires étrangères Saâdedine El Othmani à Washington cette semaine, où il a rencontré son homologue américaine Hillary Clinton. Cette rencontre survient moins d’une semaine après que l’ambassadeur des Etats Unis à Rabat Samuel Kaplan, ait affirmé qu’il était "difficile de prévoir l’évolution de la situation politique au Maroc".
Le diplomate qui devrait bientôt quitter le Maroc si Barack Obama n’est pas réélu, a fait cette déclaration en présence de son épouse et de Sunny boy, un chien offert par le général Hosni Benslimane.
Samuel Kaplan a fait savoir aux médias marocains que les Etats Unis soutenaient l’émissaire onusien au Sahara, une façon détournée de répondre aux responsables marocains demandant le départ de Christopher Ross, mais incapables de faire de la politique selon les règles de l’art.
Christopher Ross est plus qu’un émissaire d’après Kaplan, puisqu’il représente le parti d’Obama et est le pôle planificateur de la politique américaine dans la région.
Mardi, le quotidien londonien Al Qods rapportait que le palais royal marocain avait accepté que Ross reste à son poste, un déshonneur que le Maroc aurait pu s’éviter si le pays avait suivi les conseils de Kaplan.
Jeudi, à l’occasion de la première session du dialogue Maroc-USA, Hillary Clinton a déclaré que son pays soutenait les négociations sur le Sahara sous l’égide des Nations Unies et que "le plan marocain d’autonomie au Sahara est sérieux, réaliste et crédible".
Le même jour, l’ambassade des Etats Unis à Rabat a appelé les Américains installés au Maroc à éviter les rassemblements et a renforcé les mesures de sécurité autour de ses intérêts, en prévision de possibles attaques terroristes après la diffusion d’extraits du film "Innocence of Muslims".
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