Par an, le Maroc produit environ 140 000 tonnes de ces plantes utilisées dans la médecine traditionnelle, la cosmétique, la conservation des aliments, l’extraction d’huiles essentielles et autres, a indiqué le directeur de l’Agence nationale des plantes médicinales et aromatiques (ANPMA), Abdelkhalek Farhat, dans un entretien à la MAP. À l’exportation, le Maroc est classé 12ᵉ au niveau mondial, avec 52 000 tonnes de plantes et 5000 tonnes d’huiles notamment destinées à l’Europe et à l’Amérique. Le romarin, le thym, l’huile d’argan, les huiles essentielles et les roses font partie des principaux produits d’exportation.
Toutefois, le secteur rencontre plusieurs difficultés relatives à la valorisation et à la commercialisation, déplore le directeur de l’ANPMA, ajoutant qu’à cause d’une grande partie des plantes valorisées à l’international du fait de la non-maîtrise des techniques de production, de transformation et de valorisation, le royaume perd une importante valeur ajoutée. Une situation aggravée par le changement climatique, la forte pression sur les ressources, de même qu’un manque de coordination de la recherche scientifique au niveau national, autant de phénomènes à l’origine de la disparition de plusieurs espèces de plantes.
Des programmes de recherche sur la domestication, la culture, la préservation et la durabilité des ressources naturelles sont mis en œuvre pour encourager la recherche scientifique et le développement du créneau des plantes médicinales et aromatiques. S’appuyant sur la loi 111-12 portant création de l’ANPMA, cette stratégie permettra d’élaborer des thèmes de recherche pouvant répondre aux besoins et intérêts des industriels. Elle prévoit également une cartographie et une catégorisation des plantes médicinales et aromatiques au Maroc, la protection des variétés sauvages, la culture et l’amélioration des autres espèces, la mise en place de partenariats de coopération avec d’autres acteurs nationaux et internationaux et bien d’autres objectifs.