S’appuyant sur les chiffres de la Direction de la météorologie nationale (DMN), l’enseignant, président de l’Observatoire National d’Études et Recherches sur les Risques (ONERR) a déclaré que jusqu’à ce mois, les précipitations ne représentent que 13 % de la moyenne enregistrée en cette période.
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Dans un entretien avec la MAP, Mastere a fait savoir que le Maroc est frappé cet hiver par une aridité précoce et extrême, en raison de la faible pluviométrie de décembre-janvier, considérés comme « les mois les plus secs depuis l’an 2000. »
Cette situation est préjudiciable à la sécurité alimentaire et affecte l’économie rurale dans son ensemble, au vu de ses répercussions néfastes sur plusieurs secteurs porteurs, comme l’élevage, les agrumes et l’olivier, a relevé le professeur, attirant l’attention sur les incidences de cette situation sur la valeur des exportations.
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Par ailleurs, le stress hydrique est également bien défini au Maroc et se situe entre 1 000 et 1 700 mètres cubes d’eau douce disponible par personne et par an, a-t-il indiqué, soulignant que le royaume devrait subir une grave pénurie à l’horizon 2030, d’après les projections de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), qui font état de moins de 1 000 m³.
En soutien aux agriculteurs fortement touchés, le gouvernement a entamé, conformément à la volonté du roi Mohammed VI, le déploiement d’un programme exceptionnel doté de quelque 10 milliards de dirhams, afin d’atténuer les effets du déficit pluviométrique.